
Lubumbashi : Les enseignants de l’UNILU et de l’ISP en grève : un cri pour la dignité et le respect des droits
Les tensions montent dans les milieux académiques de la ville de Lubumbashi. Ce vendredi, les professeurs de l’Université de Lubumbashi (UNILU) ont manifesté leur mécontentement face à des conditions de travail jugées insoutenables. À travers une déclaration publique, ils ont exigé le respect de leurs droits et ont proposé la création d’un comité de crise pour organiser une assemblée générale à la fin de leur mouvement de grève. Cette initiative vise à établir une représentation solide et unifiée des enseignants de l’UNILU.
« Nous croyons en notre dignité et dans notre unité pour le bien de tous », a déclaré un professeur, insistant sur la nécessité d’une mobilisation collective.
Le mécontentement exprimé par l’UNILU fait écho à celui des enseignants de l’Institut Supérieur Pédagogique (ISP) de Lubumbashi, qui ont également pris une décision radicale le jeudi 12 décembre. Lors d’une assemblée générale, ils ont décidé à l’unanimité d’entamer une grève générale et illimitée. Cette mobilisation fait suite à une évaluation des accords de Bibwa 1 et 2, qui, selon eux, n’ont pas été respectés par le gouvernement.
Dans leur déclaration, les corps académiques et scientifiques de l’ISP ont dénoncé le non-respect des engagements visant à améliorer leurs conditions de vie et de travail.
« Face à l’urgence de notre situation et conformément au mot d’ordre syndical, nous lançons une grève générale et sèche pour une durée indéterminée », a affirmé leur porte-parole.
Un mouvement national en expansion
Initiée le 9 décembre 2024, cette grève dépasse les frontières de Lubumbashi et s’inscrit dans un mouvement plus large touchant les universités à travers le pays. Les enseignants, unis dans leur lutte, appellent leurs collègues des autres institutions à se joindre à eux pour faire pression sur le gouvernement, accusé de négligence.
Ils dénoncent notamment une perte considérable du pouvoir d’achat, aggravée par des salaires insuffisants. Cette situation, affirment-ils, rend leur quotidien de plus en plus difficile et met en péril leur capacité à offrir un enseignement de qualité.
La grève des enseignants de l’UNILU et de l’ISP témoigne d’une détermination sans faille à réclamer des conditions de travail dignes et respectueuses de leurs droits. Alors que le dialogue entre le personnel académique et le gouvernement semble encore fragile, les semaines à venir seront décisives pour l’évolution de cette crise.
Marcel César, depuis Lubumbashi
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