Dans une interview accordée ce vendredi 13 décembre 2024 à Ituri.cd, l’homme politique Luc Malembe a exprimé son inquiétude face aux tensions persistantes entre la société minière Kimia-Mining et la Réserve de Faune Okapi (RFO). Ce différend concerne le territoire de Mambasa, situé dans la province de l’Ituri, au nord-est de la République démocratique du Congo.

Pour Luc Malembe, l’origine de ce conflit réside dans ce qu’il qualifie d’occupation illégale de certains espaces par la RFO, en dépit des limites établies par le cadastre minier.

« Au début, je croyais aussi que Kimia-Mining opérait sur une zone appartenant à la RFO », a-t-il déclaré. Mais après avoir consulté une lettre officielle du ministre national des Mines, répondant à une interpellation d’un député de la Grande Orientale, il dit avoir obtenu des précisions.

« Ce document prouve que l’espace attribué à la RFO lors de sa création est bien délimité, et que la zone de Mutsatsa, où Kimia-Mining exploite actuellement, n’en fait pas partie. Le cadastre minier, qui est l’autorité compétente en matière de gestion des zones minières, a confirmé que cet endroit n’appartient pas à la réserve. Qui sommes-nous pour remettre cela en question ? », a-t-il ajouté.

Luc Malembe a lancé un appel à la Réserve de Faune Okapi, l’exhortant à se conformer aux lois en vigueur afin d’apaiser les tensions.

« L’État fonctionne avec des textes clairs et des institutions compétentes. Le ministre des Mines a fourni un document confirmant que la zone de Mutsatsa ne fait pas partie de la RFO. Ainsi, Kimia-Mining est dans son droit d’y mener ses activités », a-t-il expliqué.

Il a également invité la RFO à se recentrer sur sa mission principale, celle de la conservation de la biodiversité, et à éviter toute interférence dans les activités minières. « Chacun doit respecter ses attributions pour éviter ces conflits », a-t-il conclu.

Malgré plusieurs sollicitations, les responsables de la Réserve de Faune Okapi n’ont pas réagi aux accusations formulées par Luc Malembe.

Rachidi Kudra, depuis Bunia