
Bunia : Un centre d’accueil créé pour redonner espoir aux déplacés de Kigonze
Dans le site des déplacés de Kigonze, un nouvel élan d’espoir s’ouvre pour les jeunes filles, garçons et mères grâce à la création du centre d’accueil « Bon Samaritain ». Ce projet, initié par l’organisation Bercail des Enfants et des Mères, vise à lutter contre les violences sexuelles basées sur le genre et à promouvoir l’éducation en Ituri.
Le centre, officiellement inauguré le lundi 6 janvier 2025, a accueilli une première cohorte de soixante apprenants. Ces bénéficiaires participeront pendant six mois à des programmes axés sur l’alphabétisation, la formation en coupe et couture, ainsi que sur l’énergie photovoltaïque. Selon Joséphine Dz’dda Vay, présidente de l’organisation, ces formations sont conçues pour garantir l’autonomisation des apprenants :
«Ces compétences leur permettront de se prendre en charge et d’échapper aux dérives sociales telles que la prostitution, le vol et la mendicité,» a-t-elle expliqué lors d’un entretien avec Ituri.cd.
Bien que prometteur, le projet « Bon Samaritain » repose exclusivement sur les fonds propres de l’organisation. Mme Dz’dda Vay a lancé un appel à la solidarité des partenaires locaux, nationaux et internationaux pour garantir la pérennité de cette initiative. Elle a également insisté sur l’importance de l’engagement communautaire pour offrir un avenir meilleur aux enfants et mères en situation de précarité.
Les besoins dans les sites des déplacés de Bunia sont immenses. Ces espaces abritent une grande population de jeunes déscolarisés ou livrés à eux-mêmes, particulièrement vulnérables aux violences et aux exploitations. Le centre « Bon Samaritain » représente donc une réponse concrète et urgente à ces problématiques, bien qu’il ne puisse accueillir qu’un nombre limité d’apprenants à la fois.
En Ituri, où les conséquences des conflits armés continuent de peser lourdement sur les communautés, ce type d’initiative montre qu’il est possible de redonner espoir et dignité à ceux qui en ont le plus besoin. Reste à espérer que les appuis nécessaires viendront pour assurer la continuité et l’expansion de ce projet salvateur.
Alphonse Likana, depuis Bunia
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