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Naufrage sur la rivière Ituri : trois morts et plusieurs disparus, le bilan reste incertain

Ituri, Mambasa – Une tragédie s’est produite lundi 13 janvier 2025 sur la rivière Ituri, au cœur de la chefferie des Bombo, dans le territoire de Mambasa, province de l’Ituri. Une pirogue motorisée utilisée pour des activités minières a chaviré après avoir heurté un rocher submergé, entraînant la mort de trois personnes. Plusieurs autres passagers sont toujours portés disparus, laissant planer une grande incertitude sur le bilan définitif.

Une traversée fatale

L’embarcation, appartenant à un opérateur minier exploitant une drague d’or, effectuait une liaison entre Muchacha et Onatra, un village situé à environ six heures de navigation dans le groupement Enjewa. Le choc avec l’obstacle, invisible sous l’eau, a causé le naufrage, emportant avec lui des biens précieux destinés aux activités minières.

Selon Richard Matumu, président de la société civile locale, le nombre de passagers à bord reste inconnu, aggravant l’ampleur de la catastrophe.

« Nous ne savons pas exactement combien de personnes étaient présentes sur cette pirogue. Cela complique l’organisation des recherches et le décompte des disparus », a-t-il déploré. Matumu pointe également l’absence de réglementation sur la navigation fluviale dans la région, qu’il qualifie de facteur aggravant.

Face à ce drame, les autorités locales et les membres de la société civile ont exprimé leur indignation et appellent à des réformes pour garantir la sécurité sur la rivière Ituri. « Il est impératif d’établir des règles claires pour encadrer ces activités de navigation », a déclaré un notable local.

Pendant ce temps, des équipes locales poursuivent les recherches pour retrouver d’éventuels survivants ou récupérer les corps des victimes. L’accès difficile et l’absence de structures de secours organisées rendent ces opérations particulièrement ardues.

Cet événement tragique met une fois de plus en lumière les risques encourus par les populations locales sur les voies navigables de l’Ituri, où l’absence de régulation et d’infrastructures multiplie les dangers.

Rachidi Kudra, depuis Bunia

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