Le Haut-Katanga est une fois de plus secoué par une vague de découvertes macabres qui jettent une lumière crue sur l’insécurité croissante dans la province. Alors que l’enquête sur la mort mystérieuse du journaliste Patriq Adonis Numbi Banze est encore en cours, de nouveaux cas de morts violentes viennent assombrir le tableau sécuritaire.

Ce lundi 13 janvier 2025, pas moins de cinq corps sans vie ont été retrouvés dans divers quartiers de Lubumbashi dès les premières heures de la journée. La première découverte a eu lieu à l’intersection des avenues Sendwe et des Écoles, où un corps gisait dans un caniveau rempli de déchets. Un autre a été retrouvé sur la même avenue, en face du mur du collège Saint Boniface Kitumaini. Trois autres corps ont été identifiés à Kamalondo, à proximité du centre-ville. Parmi eux, l’un portait des marques visibles de torture, témoignant de violences récentes infligées par des assaillants encore non identifiés.

À Kipushi, un autre drame s’est joué. Un corps a été repêché dans les eaux du lac Kamarenge, situé dans le quartier Lumumba. La victime, un homme d’une trentaine d’années, aurait été tuée avant d’être jetée dans le lac, selon les premières constatations de la police nationale congolaise. Le bourgmestre de Kipushi, Michel Kasanda, a réagi en lançant un appel à la vigilance et à la collaboration entre citoyens et forces de l’ordre pour mettre fin à cette insécurité.

La découverte de ce corps en état de décomposition avancée a profondément choqué les habitants de Kipushi, qui dénoncent l’absence de mesures adéquates pour sécuriser leur communauté. Sur ordre du procureur de la République, la victime a été directement enterrée après intervention de la Croix-Rouge.

Ces événements tragiques viennent aggraver le sentiment d’insécurité dans la région. Les autorités locales ont promis de redoubler d’efforts pour élucider ces crimes et démanteler les réseaux criminels actifs dans la province. Mais pour de nombreux habitants, ces promesses peinent à masquer l’urgence d’une action concrète et immédiate.

Face à la recrudescence de ces drames, les populations de Lubumbashi et Kipushi se disent désespérées et réclament des réponses claires des autorités. La sécurité reste un droit fondamental, et les citoyens attendent des mesures fortes pour restaurer la confiance et la paix dans cette région en proie à l’instabilité.

César Marcelo, depuis Lubumbashi