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La presse congolaise ne peut-elle être prise en charge par les contribuables ?

La presse, un ensemble des moyens de publication des informations sous divers formats journalistiques, est un métier noble des intellectuels à travers le monde. Aujourd’hui, elle connaît un essor fulgurant à cause des Nouvelles Technologies de l’lnformation et de la Communication (NTIC) qui l’a fait sortir de la simple impression des papiers jusqu’à avoir une écriture sur la toile ou internet (presse écrite, presse orale et presse Web).

En République Démocratique du Congo (RDC), ce domaine semble être moins considéré vu la foisonnance des informations générées par des sources diversifiées parfois non crédibles, et cela rend le métier moins rentable pour les journalistes de la société.

La presse est-elle devenue vénale ?

La presse loin d’être un métier, elle cherche également le lucre pour informer la société sur les événements qui intéressent cette dernière et son quotidien. En RDC, cette réelle situation laisse des professionnels de médias dans un dilemme inouï qui impacte négativement sur la noble profession. Pour avoir un sous, certains s’adonnent à des informations payantes (politiques) en ignorant celles qui ne procurent absolument rien (sociales), or toute information peut être importante vu son angle, hélas la main qui donne est au dessus de celle qui reçoit, dit-on.

Pourquoi la vénalité de la profession de journaliste ?

Plusieurs aspects entre en jeux, la prise en charge socio-économique quasi inexistante, la sécurité moins assurée par l’Etat, manque d’une organisation conséquente pouvant répertorier tous les journalistes de différentes régions sur toute l’étendue de la République via l’Union Nationale de la Presse Congolaise (UNPC). Tous ceux-ci, sont aussi des facteurs qui emmènent des amateurs dans la profession sans un diplôme du métier ni expérience professionnelle préalable, le phénomène coupage prend le dessus de la pige. La loi Muyaya publiée en 2023 a certes réglé les contours d’exercice de la profession, mais elle n’a pas pu tenir compte de la prise en charge socio-économique des journalistes actifs qui aurait due être mentionnée.

La prise en charge par les contribuables ?

Les journalistes (actifs et répertoriés) étant des personnalités publiques devraient être pris en charge par les contribuables qui payent au compte du trésor public à travers ses régies financières et que celui-ci à son tour puisse honorer mensuellement les chevaliers de la plume, afin de rendre un travail impartial ou neutre, indépendant…

Recommandations

Les responsables des structures de médias comme l’Union Nationale de la Presse Congolaise (UNPC), Conseil Supérieur de l’Audiovisuel Congolais (CSAC), Observatoire des Médias Congolais (OMEC) se mettent ensemble pour ouvrir un dossier par rapport à cette cause et rencontrer le ministre de la communication en vue de statuer sur la prise en charge socio-économique des chevaliers de la plume afin d’éviter la dépendance de ces professionnels par des tiers, des délits de presse et d’autres maux.

L’apport d’un dollar américain des contribuables congolais pour la prise en charge des chevaliers de la plume changerait la donne.

Blaise Wathum depuis Bunia

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