La province du Haut-Katanga, dans le sud de la République Démocratique du Congo, fait face à une crise sanitaire d’une ampleur inédite. Depuis le début de l’année 2025, l’épidémie de choléra frappe durement la région, avec un total de 1.505 cas confirmés et 37 décès, soit un taux de létalité de 2,5 %. Les autorités sanitaires locales et la population sont particulièrement préoccupées, car la maladie touche désormais pratiquement toutes les zones de santé de la province, exacerbant les inquiétudes sur l’évolution de la situation.

Le ministre provincial de la santé, Dr Joseph Nsambi, a confirmé ces chiffres alarmants et a lancé un appel à l’unité et à la vigilance face à cette épidémie. Lors d’une réunion d’urgence, les autorités provinciales ont réuni les bourgmestres des communes et les responsables des services de l’état, dont la Regideso, pour discuter des mesures à mettre en place. Cette rencontre avait pour objectif de renforcer la coordination des efforts locaux et d’augmenter la responsabilité des acteurs concernés dans la lutte contre l’épidémie.

Dr Nsambi a souligné l’importance d’une action collective et a insisté sur des mesures préventives telles que l’assainissement des rues, des marchés et des quartiers, ainsi que le curage des rivières et des canalisations. Ces actions visent à limiter la contamination de l’eau, principale voie de transmission du choléra. Par ailleurs, des campagnes de sensibilisation seront intensifiées pour rappeler aux citoyens les bonnes pratiques d’hygiène et les mesures préventives.

Une des principales initiatives mises en place pour faire face à cette crise sanitaire est la prise en charge gratuite des patients dans les centres de traitement du choléra (CTC), notamment à Lubumbashi. Cette mesure vise à garantir l’accès aux soins pour tous, indépendamment de leur capacité financière, afin de limiter la propagation de la maladie.

En plus de ces efforts institutionnels, des recommandations essentielles ont été formulées pour la population. Parmi les gestes simples mais cruciaux pour freiner la propagation du choléra, il est recommandé de se laver les mains régulièrement avec du savon, surtout après les toilettes et avant les repas. De plus, la consommation exclusive d’eau propre et désinfectée, la cuisson correcte des aliments et leur stockage adéquat sont des actions prioritaires pour éviter toute contamination. Les autorités conseillent également d’éviter l’automédication et d’encourager les malades à consulter rapidement un centre de santé en cas de diarrhée aiguë.

Face à cette épidémie, la mobilisation générale est essentielle pour endiguer la propagation du choléra et protéger la santé publique. Les autorités locales, les services de santé, et la population doivent collaborer étroitement pour limiter l’impact de cette crise sanitaire.

César Marcelo, depuis Lubumbashi