
RDC : Les jeunes leaders de l’Ituri appelle à la dissolution du parti politique UPC
La situation sécuritaire et politique de la province de l’Ituri continue d’inquiéter. Dans une déclaration rendue publique ce lundi, les jeunes leaders ont dénoncé une « infiltration politique et sécuritaire » au sein des institutions provinciales, pointant du doigt certains acteurs politiques qu’ils accusent de saper les efforts de stabilisation du pays.
Affichant leur soutien au Président Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo et aux initiatives de pacification du gouverneur militaire, le lieutenant-général Johnny Luboya Nkashama. Toutefois, leur ton se durcit face à l’attitude de certains députés provinciaux, membres de l’Union sacrée de la Nation, qu’ils estiment déconnectés de la ligne politique présidentielle.
Selon eux, ces élus, loin de condamner les incursions du groupe rebelle CRP (Coalition pour la Révolution Populaire), se contentent de critiques « systématiques » à l’encontre du gouvernement provincial, alimentant ainsi une crise latente au cœur des institutions locales.
Plus grave encore, les Jeunes Leaders pointent directement l’Union des Patriotes Congolais (UPC), parti du chef de guerre Thomas Lubanga, comme un acteur clé de cette déstabilisation. L’un de ses membres, le député Djokaba Lambi, est accusé de complicité active avec le CRP, tout en continuant à percevoir des émoluments de l’Assemblée provinciale.
Face à cette situation, ils formulent une série de recommandations drastiques :
- La suspension et la dissolution de l’UPC ;
- Des poursuites judiciaires contre Thomas Lubanga et Djokaba Lambi pour soutien à un mouvement insurrectionnel ;
- L’invalidation du mandat de Djokaba Lambi par l’Assemblée provinciale ;
- Un renforcement de la surveillance de l’Assemblée provinciale, jugée infiltrée ;
- Une enquête sur les paiements injustifiés de salaires à un député accusé de trahison ;
- Et la mobilisation du pouvoir judiciaire contre toute tentative d’intimidation politique.
Les jeunes leaders concluent leur déclaration en appelant l’État à la vigilance. Selon eux, seule une réaction rapide et ferme permettra de préserver la stabilité de l’Ituri, déjà fragilisée par une insécurité chronique.
Papy Kilongo depuis Bunia
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