L’ancien président kényan Uhuru Kenyatta a pris part ce dimanche à une rencontre bilatérale entre le président angolais João Lourenço et son homologue congolais Félix Tshisekedi. Cette réunion s’inscrit dans les efforts continus pour ramener la paix dans la région instable des Grands Lacs, notamment après l’échec de la coopération tripartite entre la RDC, l’Angola et le Rwanda.

En sa qualité de facilitateur du processus politique de Nairobi, Uhuru Kenyatta a présenté un rapport détaillé sur les consultations menées avec les groupes armés actifs en République démocratique du Congo (RDC). Ce processus vise principalement la démobilisation, le désarmement et la réinsertion sociale des combattants, dans le but d’assurer la stabilité dans l’est de la RDC, une région secouée par des décennies de violences persistantes.

Cependant, le groupe armé M23 demeure un obstacle majeur aux initiatives de paix. En refusant de participer aux consultations de Nairobi et du Nord-Kivu, contrairement à d’autres groupes armés, le M23 persiste dans une approche militaire. Cette posture complique sérieusement les efforts de médiation régionale.

La rencontre de Luanda vise à harmoniser les processus de Nairobi et de Luanda afin de formuler une réponse régionale cohérente et durable pour rétablir la stabilité dans la région. Ce sommet témoigne de la volonté des dirigeants d’intensifier un dialogue constructif, malgré les défis sécuritaires, et marque une avancée significative dans la coordination des efforts visant à apaiser la situation dans les Grands Lacs.

João Lourenço, Félix Tshisekedi et Uhuru Kenyatta ont réaffirmé leur engagement à rechercher des solutions diplomatiques aux crises persistantes, tout en soulignant l’urgence d’une réponse collective pour contrer l’activisme des groupes armés, en particulier celui du M23.

Les prochains mois seront décisifs pour évaluer les progrès de cette initiative régionale et la capacité des médiateurs à instaurer un dialogue inclusif en RDC.

Rédaction