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Lomami : Meurtre de deux Chinois à Mwene-Ditu : des têtes tombent, des questions persistent

La ville de Mwene-Ditu, dans la province de Lomami, est secouée par une affaire de meurtre impliquant deux citoyens chinois. Depuis le lundi 6 janvier 2025, l’enquête sur cette affaire prend une nouvelle tournure avec l’arrestation de plusieurs hauts responsables de la Police Nationale Congolaise (PNC), suite à des irrégularités dans la gestion de leur personnel.

L’auditorat militaire de garnison de Mwene-Ditu, dirigé par le Colonel Baura Uzima Justin, a annoncé l’arrestation du commandant du commissariat urbain de la PNC Mwene-Ditu, de son adjoint en charge du Bureau 3, et du commandant de l’escadron d’intervention mobile (EMI). Ces arrestations font suite à une grave faute professionnelle. Les officiers en question auraient, de manière illégale, détaché le brigadier-chef Mutombo Kanyemesha Dominique, surnommé « méchant méchant », pour assurer la sécurité de travailleurs chinois, en dehors des procédures normales.

Non seulement Mutombo ne faisait pas partie des effectifs autorisés pour cette unité, mais il a également été équipé d’une arme à feu sans respecter les réglementations en vigueur. Cette violation flagrante des protocoles de déploiement, en infraction à l’article 113 du Code pénal militaire, a conduit à un drame tragique.

Le mercredi 1er janvier 2025, Mutombo, affecté au gardiennage de ressortissants chinois employés par l’entreprise CREC 6, a ouvert le feu sur trois d’entre eux. Deux Chinois ont été tués sur le coup, tandis qu’un troisième, grièvement blessé, a été évacué à Kinshasa pour des soins. L’agresseur est actuellement en fuite, et sa traque constitue une priorité pour les forces de l’ordre.

Ce drame a jeté une ombre sur les travaux de réhabilitation de la route nationale N1, un projet vital pour la région reliant Mwene-Ditu à Kaniama. Bien que des rumeurs circulent sur une reprise imminente des travaux, l’incident soulève des inquiétudes quant à la sécurité des partenaires étrangers et à la stabilité de l’environnement de travail.

Face à cette crise, les autorités civiles et militaires sont appelées à agir rapidement pour rétablir la confiance et protéger les investisseurs étrangers, essentiels pour le développement économique du pays. Cet incident met également en lumière la nécessité d’un strict respect des procédures dans les déploiements sécuritaires pour éviter de tels drames à l’avenir.

L’affaire reste sous haute surveillance, et la population attend des réponses claires, notamment sur les responsabilités de chaque acteur impliqué et sur les mesures qui seront prises pour prévenir de tels événements.

Robyson Banza, depuis Lubumbashi

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