
Ituri : Suspension des assises politiques, socio-culturelles et des mutualités en territoire d’Irumu
Le colonel Siro N’Simba Bunga Jean, administrateur militaire du territoire d’Irumu pendant cette période de l’état de siège en province de l’Ituri au nord-est de la RDC, a pris la décision de suspendre l’organisation des assises politiques, socio-culturelles, ainsi que des rassemblements de mutualité à travers l’ensemble de sa juridiction. Cette mesure a été annoncée dans un communiqué officiel rendu public le vendredi 14 février 2025. La suspension est motivée par la situation sécuritaire critique qui prévaut dans la partie sud du territoire, particulièrement dans le groupement de Bandavilemba, situé dans la chefferie des Walesse-Vonkutu.
Le communiqué précise que la décision de suspendre ces activités vise à permettre aux autorités de mieux suivre l’évolution de la crise sécuritaire dans la région, notamment face aux attaques incessantes des terroristes des Forces Démocratiques Alliées (ADF), responsables de nombreuses atrocités dans cette zone. Selon le texte, cette suspension est également une réponse aux exactions commises par les groupes armés, et permet une gestion plus rigoureuse de la situation.
Il est formellement interdit, selon le communiqué, d’organiser toute rencontre à caractère politique, socio-culturel ou tout autre type de regroupement de mutualité. Cependant, une exception a été faite pour les cultes religieux, qui peuvent se tenir dans les églises, paroisses et mosquées identifiées, ainsi que pour les rencontres sportives programmées par les associations sportives provinciales et territoriales reconnues par les autorités administratives.
Depuis le début de l’année 2025, le groupement de Bandavilemba fait face à des attaques répétées des ADF, qui ont déjà causé la mort de plus de cinquante civils et occasionné d’importants dégâts matériels. La situation sécuritaire demeure préoccupante dans cette région de l’Ituri, rendant cette suspension nécessaire pour tenter de maintenir un minimum de sécurité et de contrôle sur le territoire.
Cette mesure vient s’ajouter aux efforts de gestion de la crise sécuritaire dans l’Est de la République Démocratique du Congo, où les mouvements armés comme l’AFC-M23 ont également été responsables de destructions humaines et matérielles.
Olivier Okande, depuis Komanda – Irumu
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