Dans le cadre de la Conférence de Munich sur la sécurité, qui se tient actuellement en Allemagne, le chef de l’état congolais, Félix Tshisekedi, a rencontré Maxime Prévot, vice-premier ministre belge et ministre des affaires étrangères et de la coopération au développement. Ce face-à-face a permis à Prévot de réaffirmer le soutien de la Belgique au président Tshisekedi, tout en exprimant fermement sa condamnation de l’implication du Rwanda dans le conflit qui secoue la région des Grands Lacs.

Maxime Prévot, reconnu pour sa position ferme contre le Rwanda tant au parlement européen qu’au sein du parlement belge, n’a pas mâché ses mots. Il a appelé à la mise en place de sanctions contre le régime de Kigali, dénonçant son rôle dans la déstabilisation de la région.

« Je pense qu’on doit pouvoir envisager une large palette d’actions et de sanctions. Et j’ai moi-même demandé, dès lors que je suis également en charge, pas seulement des affaires étrangères, mais également de la coopération au développement, que l’on puisse analyser dans quelle mesure mettre un terme aussi au programme de coopération », a-t-il déclaré.

La Belgique, à travers ses représentants, a régulièrement dénoncé l’implication du Rwanda dans la crise du M23. Toutefois, Maxime Prévot a insisté sur le besoin de passer des paroles aux actes. Il a souligné que des mesures concrètes, comme la suspension d’accords entre l’union européenne et le Rwanda, devraient être envisagées pour faire face à cette situation.

Le conflit du M23, qui dure depuis plusieurs mois dans l’est de la République Démocratique du Congo (RDC), a entraîné des tensions internationales, notamment entre la RDC et le Rwanda. Bien que Kigali ait toujours nié toute implication directe dans les combats, les autorités congolaises et plusieurs observateurs internationaux dénoncent un soutien tacite du Rwanda aux rebelles du M23.

Alors que la situation dans la région des Grands Lacs demeure tendue, les appels à des sanctions plus sévères contre le Rwanda se multiplient. La Belgique, en tant que membre de l’union européenne, semble vouloir jouer un rôle clé dans la pression internationale visant à faire cesser l’escalade du conflit.

Robyzon Banza, depuis Kasaï-Oriental