
Félix Tshisekedi tacle farouchement les opposants et certains prêtres
Lors de son meeting tenu le jeudi 26 décembre à la place de Bonzola à Mbuji-Mayi, le président de la République démocratique du Congo, Félix Tshisekedi, a tenu des propos particulièrement virulents à l’encontre de ses opposants politiques et de certains membres du clergé. Le chef de l’État n’a pas mâché ses mots, qualifiant ces groupes de véritables « sorciers » œuvrant contre les intérêts du pays.
Une attaque frontale contre les opposants
S’exprimant devant une foule acquise à sa cause, Félix Tshisekedi a souligné que, malgré les avancées militaires réalisées par les Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC), ses détracteurs choisissent de garder le silence. Pour lui, ces opposants sont « les vrais ennemis » du pays, comparables à des « sorciers qui opèrent dans l’ombre ».
« Pendant que nous parlons ici, sur le terrain des opérations, le match est à notre avantage. Les opposants ne disent rien quand les FARDC avancent. Ce sont eux les ennemis, les sorciers du pays », a-t-il déclaré avec force.
Une critique des prêtres en soutane
Le président Tshisekedi n’a pas non plus épargné certains membres du clergé. Selon lui, certains prêtres, sous le couvert de leur soutane, agiraient comme des adversaires déguisés du développement national. « Les autres ennemis et sorciers du Congo sont en soutane. Je mettrai fin à leur sorcellerie », a-t-il affirmé, suscitant de vives réactions dans les milieux religieux.
Cette sortie médiatique intervient dans un contexte de relations tendues entre Félix Tshisekedi et certains dirigeants de l’église catholique. Depuis plusieurs mois, des désaccords profonds opposent les deux parties, notamment sur des questions socio-politiques majeures. Ces divergences, souvent exprimées publiquement, contribuent à alimenter une atmosphère de tension palpable dans le pays.
Ce discours s’inscrit dans le cadre de la tournée du président dans l’espace Grand Kasaï, une région clé de son électorat. Félix Tshisekedi souhaite ainsi renforcer son ancrage politique et partager les festivités de fin d’année avec ses partisans.
Toutefois, ces propos polarisants risquent d’intensifier les clivages politiques et sociaux, au moment où le pays a besoin d’unité pour faire face aux nombreux défis auxquels il est confronté.
Robyzon Banza, correspondant à Lubumbashi
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