Dans un contexte d’insécurité persistante et de tensions armées, les Femmes Défenseures des Droits Humains (FDDH) de Tchomia et Kasenyi ont tenu, ce mardi, une déclaration officielle à l’issue d’une session de formation sur leur sécurité physique et numérique, organisée par l’organisation COARDHO ONGDH.

Réunissant 15 participantes, cette formation visait à outiller les FDDH pour faire face aux risques croissants liés à leur engagement. Les participantes ont partagé des stratégies concrètes de protection et renforcé leur solidarité intercommunautaire, dans une zone toujours affectée par des conflits récurrents, notamment dans le territoire de Djugu.

«Malgré les menaces, notre engagement pour la défense des droits humains reste intact», ont-elles déclaré collectivement, dans une voix unie pour la paix et la justice.

La coordinatrice de la coalition, Madame Furaha Afoyo Rebecca, a lancé un appel pressant aux autorités à tous les niveaux local, provincial et national, pour assurer la sécurité des femmes défenseures, souvent en première ligne dans des milieux hostiles.

«La société doit reconnaître le rôle crucial de ces femmes dans la construction de la paix et la protection des droits fondamentaux», a-t-elle insisté.

Cette déclaration intervient alors que les défenseurs et défenseures des droits humains font régulièrement face à des intimidations, agressions et stigmatisations, particulièrement dans les zones de conflit. La coalition appelle également à un soutien accru de la communauté locale et internationale, afin que ces femmes puissent poursuivre leur mission sans craindre pour leur vie.

Un message fort lancé depuis Tchomia, en écho à tous les territoires de l’Ituri où la voix des femmes continue de se lever pour la dignité, la paix et la justice.

Joab Tibamwenda, depuis Kasenyi