
Retrait de l’Angola du processus de paix : Un nouveau panel de facilitateurs désigné par l’EAC et la SADC
Face à la persistance de la crise sécuritaire à l’est de la République Démocratique du Congo (RDC), une décision majeure a été pris lors du deuxième sommet conjoint entre la Communauté d’Afrique de l’Est (EAC) et la Communauté de Développement de l’Afrique Australe (SADC). Ce sommet, auquel le Président Félix Tshisekedi a participé par vidéoconférence, a acté la fin de la médiation angolaise et la mise en place d’un nouveau cadre diplomatique.
Un panel de cinq facilitateurs pour relancer le processus
En réponse au retrait de l’Angola, cinq anciens chefs d’état africains ont été désignés pour jouer un rôle de facilitateurs dans la résolution du conflit opposant le gouvernement congolais aux rebelles du M23. Ce groupe est composé de :
- Olusegun Obasanjo, ancien président du Nigeria
- Uhuru Kenyatta, ex-président du Kenya
- Kgalema Motlanthe, ancien chef d’État sud-africain
- Catherine Samba-Panza, ex-présidente de la République centrafricaine
- Sahle-Work Zewde, ancienne présidente de l’Éthiopie
Ce collectif de personnalités influentes aura pour mission de désigner un médiateur unique qui prendra le relais du président angolais João Lourenço.
Hommage à João Lourenço
Dans son allocution, le Président Félix Tshisekedi a salué le travail de João Lourenço, soulignant son engagement courageux dans un processus de paix souvent marqué par des tensions et des blocages. « Il a su porter avec courage et constance un processus délicat, ouvrant des espaces de dialogue à des moments où l’espoir semblait vaciller », a déclaré la présidence congolaise.
Le retrait de l’Angola fait suite à l’échec des pourparlers entre le gouvernement congolais et le M23, une situation qui a compromis les efforts diplomatiques entrepris jusqu’ici.
Quels enjeux pour la nouvelle médiation ?
La désignation de ces cinq facilitateurs ouvre une nouvelle phase du processus de paix. Leur défi majeur sera de convaincre les parties prenantes de reprendre le dialogue et d’aboutir à une solution durable. Avec la SADC et l’EAC unissant leurs forces, la communauté régionale espère insuffler une nouvelle dynamique à la résolution de ce conflit qui fragilise la RDC et l’ensemble de la région des Grands Lacs.
Robyzon Banza, depuis Kasaï-Oriental
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