
RDC : Fayulu sonne l’alarme : le Congo au bord de la balkanisation
Dans une déclaration solennelle empreinte de gravité, l’opposant congolais Martin Fayulu a lancé un vibrant appel à la responsabilité nationale, mettant en garde contre le risque imminent de balkanisation de la République démocratique du Congo. Il a interpellé nommément trois figures majeures de la scène politique nationale : Corneille Nangaa, Joseph Kabila et Félix Tshisekedi, leur enjoignant de sortir du silence et d’agir pour l’unité du pays.
« L’heure est grave. Elle est très grave », a introduit l’ancien candidat à la présidentielle, estimant que la RDC traverse les heures les plus sombres de son histoire. Selon lui, le processus de morcellement du territoire national, longtemps redouté depuis l’indépendance en 1960, serait désormais « en marche à grands pas ».
Dans son adresse, Martin Fayulu accuse Corneille Nangaa, ancien président de la CENI, d’être complice des violences meurtrières qui frappent certaines régions du pays. Il lui reproche de s’aligner avec des forces étrangères au détriment de l’intérêt national, affirmant que « le sang congolais ne peut plus couler avec votre complicité ».
À l’endroit de Joseph Kabila, ancien président de la République, Fayulu condamne toute forme de collaboration avec des groupes qu’il qualifie de « destructeurs de la nation ». Il appelle l’ex-chef de l’État à quitter Goma, ville stratégique de l’Est du pays aujourd’hui sous menace, dénonçant une présence interprétée comme un soutien tacite aux forces rebelles.
Enfin, Martin Fayulu exhorte Félix Tshisekedi, actuel président de la République, à prendre ses responsabilités pour empêcher la désintégration de l’État. Il lui tend la main pour une rencontre directe, « sans faux-semblants », en vue de rechercher une sortie de crise dans un esprit de patriotisme.
« Oui, s’il faut mourir pour que le Congo renaisse, alors mourons », a-t-il martelé, appelant le peuple congolais à l’unité, à la détermination et au refus de la fatalité.
Dans une envolée finale, il invite les citoyens à redonner sens aux paroles de l’hymne national, à se lever « unis » et à construire cette cohésion nationale encore attendue, malgré des décennies de conflits et de sacrifices.
Cette sortie politique intervient dans un contexte sécuritaire extrêmement tendu à l’Est du pays, notamment dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri, où les violences armées, les ingérences étrangères et les manœuvres politico-militaires entretiennent un climat de division et de défiance envers les institutions.
Martin Fayulu, figure de proue de l’opposition, se pose une fois de plus comme la voix d’une alternative nationaliste et intransigeante, appelant au sursaut collectif avant qu’il ne soit trop tard.
Rédaction
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