
RDC – Explosions à Bukavu lors du Meeting de Nanga : Un drame qui réunit les voix politiques
Le jeudi 27 février 2025, la ville de Bukavu, située dans la province du Sud-Kivu, a été secouée par deux violentes explosions survenues lors d’un meeting organisé par l’Alliance des Forces de Changement (AFC). Ces explosions, qui ont frappé la place de l’Indépendance en plein rassemblement, ont fait de nombreuses victimes, plongeant la population dans un deuil accablant.
Les réactions des principales figures politiques du pays n’ont pas tardé à affluer, chacune exprimant une indignation profonde face à cet attentat aveugle.
Moïse Katumbi : Appel à la justice internationale
Moïse Katumbi, président du parti Ensemble pour la République, n’a pas caché son émotion après cet incident tragique. Dans une déclaration solennelle, il a exprimé son incapacité à contenir sa douleur face à la perte de vies innocentes.
« Nous n’avons pas suffisamment de larmes pour pleurer la mort tragique des victimes de Bukavu », a-t-il déclaré.
Il a fermement condamné cet attentat, qualifiant l’utilisation d’engins explosifs en plein cœur de milliers de personnes de « crime de guerre imprescriptible ». Katumbi a exigé que les responsables, qu’ils soient du pouvoir ou non, soient traduits en justice.
« Les poseurs de bombes ainsi que leurs commanditaires doivent être neutralisés », a-t-il insisté, appelant également le procureur de la Cour pénale internationale (CPI) à se saisir de ce dossier pour une justice impartiale et rigoureuse.
Pour Judith Suminwa : Un acte de barbarie impardonnable
De son côté, Judith Suminwa, première ministre de la République Démocratique du Congo, a décrit ce jour de tragédie comme « un jour de deuil et d’horreur ». Dans une déclaration poignante, elle a imputé les explosions à l’armée rwandaise et à ses alliés du M23, soulignant que des innocents, contraints de participer à ce meeting, ont été victimes de « barbarie ».
Suminwa a adressé ses condoléances les plus profondes aux familles des victimes et exprimé sa compassion envers le peuple congolais, encore une fois pris en otage par « l’agresseur » rwandais. La Première ministre a dénoncé avec véhémence l’attaque, la qualifiant d’attaque calculée et lâche.
Patrick Muyaya : Une réaction ferme contre le terrorisme
Patrick Muyaya, ministre de la communication et porte-parole du gouvernement congolais, n’a pas hésité à dénoncer ce qu’il considère comme une manipulation orchestrée par l’ennemi. Dans une prise de position vigoureuse, il a fait référence à l’incident de Bukavu comme à une nouvelle preuve de l’ingérence du Rwanda en RDC.
« Obliger une population à se lever de bonne heure pour aller assister de force à un meeting sous haute surveillance de l’armée rwandaise, puis déclencher une explosion après le départ des pantins… c’est une autre forme de Poison Rwandais », a-t-il déclaré.
Muyaya a insisté sur le fait que les responsables de cette attaque sont bien connus et que leurs méthodes sont désormais identifiées. Il a promis que justice serait faite, tant sur le plan national qu’international. Il a également exprimé la solidarité du gouvernement avec la population de Bukavu, tout en réaffirmant l’engagement de la RDC à lutter pour sa libération.
Félix Tshisekedi : Une Condamnation Solennelle de l’Attentat
Enfin, le Président de la République, Félix Antoine Tshisekedi, a exprimé sa profonde tristesse après les explosions qui ont fait de nombreuses victimes à Bukavu. Dans une déclaration officielle, il a présenté ses sincères condoléances aux familles endeuillées et exprimé sa compassion envers les citoyens du Sud-Kivu. Le Chef de l’État a fermement condamné cet acte terroriste qu’il attribue à une « armée étrangère présente illégalement sur le sol congolais ». Il a réaffirmé que la RDC ne tolérerait aucune forme d’agression et que les responsables de ce crime odieux seraient tenus de rendre des comptes.
Les réactions unanimes des leaders politiques congolais montrent une détermination commune à lutter contre le terrorisme et l’ingérence étrangère. Dans cette période sombre, la solidarité nationale semble plus forte que jamais. Le peuple congolais, particulièrement ceux de Bukavu, pleure les victimes de cet attentat brutal, mais les autorités ont promis de poursuivre sans relâche la justice pour les responsables, tout en renforçant l’unité nationale face à l’agression.
Rédaction
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