Procès Honorine « Porsche » : l’accusée évoque la détresse comme moteur de son acte
Devant le tribunal militaire, Honorine Kanku, plus connue sous le nom d’Honorine « Porsche », a livré un témoignage poignant pour tenter d’expliquer les raisons qui l’auraient poussée à planifier une tentative de braquage.
L’accusée a reconnu avoir organisé l’opération, tout en assurant qu’elle n’avait jamais eu l’intention de blesser qui que ce soit. Selon ses propos, la dégradation de sa situation économique et familiale l’aurait conduite à ce qu’elle qualifie elle-même d’« acte désespéré ».
« J’ai des dettes énormes en Allemagne. Je n’arrive plus à nourrir mes quatre enfants. Je dois 20 000 euros. C’est ainsi que j’ai décidé de venir solliciter de l’aide auprès de la Première Dame, Denise Nyakeru », a-t-elle déclaré à la barre.
Honorine Porsche a expliqué avoir été conduite par sa sœur jusqu’à la Fondation Denise Nyakeru Tshisekedi, mais sans être reçue. Face à ce qu’elle perçoit comme un refus d’assistance, elle dit avoir sombré dans une profonde détresse morale.
« On m’a fermé la porte. Dans la dépression, au bout de l’espoir, j’ai décidé d’aller acheter un jouet d’arme pour opérer ce braquage. Je ne voulais faire de mal à personne. C’est la souffrance qui m’a poussée », a-t-elle ajouté.
Le ministère public poursuit l’accusée pour tentative de braquage et possession d’un objet assimilé à une arme lors d’une opération visant une institution financière.
L’audience s’est poursuivie avec l’audition des parties et la présentation des premières pièces à conviction. Le tribunal a pris l’affaire en délibéré partiel, en attendant la suite du procès dans les prochains jours.
Robyzon Banza
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