Depuis le vendredi 20 décembre 2024, la chefferie de Bandaka est coupée du reste de la région. L’effondrement du pont Embo, situé sur l’axe Niania, entre les points kilométriques 46 et 51, a plongé des milliers d’usagers dans une situation critique.

Le drame s’est produit alors qu’un poids lourd de marque Actros, transportant des produits de la société Bralima, a tenté de franchir le pont. Le véhicule, en provenance de Kisangani et à destination d’Isiro, a causé l’effondrement de l’infrastructure, vraisemblablement en raison d’un excès de tonnage. Des files interminables de véhicules et de motos bloqués de part et d’autre du pont témoignent de l’ampleur de la crise.

Des marchandises et passagers immobilisés

Les conséquences de cet effondrement sont lourdes. Christian, un conducteur de voiture bloqué sur place, déplore les pertes potentielles liées à l’exposition prolongée des marchandises.

« Je suis ici depuis l’effondrement. Plusieurs passagers et conducteurs sont coincés, incapables de livrer des produits essentiels à des villes comme Wamba, Isiro, Bolebole et Bonzunzu. C’est un défi immense à surmonter, surtout à l’approche des fêtes. »

Les localités environnantes, entièrement dépendantes des importations, risquent de faire face à une pénurie imminente de biens essentiels.

Des appels à l’action urgente

Mugeni Yuma Imurani, membre de la société civile du territoire de Mambasa, pointe du doigt le non-respect des normes de tonnage comme principale cause de cette catastrophe.

« Nous demandons aux autorités provinciales et aux services compétents de mener une enquête urgente. TRASCOM doit mieux assumer son rôle de régulation pour éviter de tels incidents. »

Les usagers de la route appellent également à une intervention rapide pour reconstruire le pont Embo.

« Avec les fêtes qui approchent, il est impératif de rétablir la mobilité sur cet axe stratégique, » insistent-ils.

Un enjeu majeur pour la région

L’effondrement du pont Embo met en lumière les défis d’infrastructures auxquels fait face la province de l’Ituri. Alors que les besoins de mobilité augmentent, la qualité et la maintenance des infrastructures demeurent un enjeu crucial pour le développement socio-économique.

En attendant une solution, les populations affectées restent livrées à elles-mêmes, dans l’espoir que les autorités réagissent rapidement pour résoudre cette crise.

Fiston Kamango, depuis Mambasa