Depuis le 5 mars 2025 déjà une semaine, le mouvement de la population ne cesse d’être enregistrée. Parmi elle, des milliers de déplacés éparpillés dans les villages de la Chefferie des Mokambo dans le territoire de Mahagi en Ituri, et la langue vernaculaire, le swahili, domine les environs, renseigne la société civile des Mokambo. Ces déplaces proviennent de Tchomia sur le littoral du lac Albert (Djugu).

«En effet, depuis le 05 mars 2025, les embarcations provenant de la Chefferie des Bahema Banywagi à Tchomia accostent au port de Ndawe avec les gens à bord craignant l’insécurité qui sévit dans cette partie du territoire de Djugu. Les hommes qui restent sur place là bas sont tracassés, arrêtés, menacés et fouettés pour des motifs qu’on ignore, rapportent-ils à la société civile», a déclaré Grégoire Thumitho Uwonda, le coordonnateur de la société civile des Mokambo.

«Le fait d’entendre de coups de balle toute la journée, comme la nuit traumatise les habitants de ce milieu là, et ont jugé de faire le déplacement vers Mokambo en territoire de Mahagi. Plusieurs autres partent en Ouganda, suite à la psychose causée par des coups de balle. La Société Civile salue l’esprit hospitalier des peuples des Mokambo. Plusieurs déplacés sont actuellement dans les familles d’accueil à Awasi, Ramogi, ZII, Abia dans les familles ; ce qui rend la vie pénible dans les ménages. Les mamans, les jeunes et les déplacés qui rencontrent la société civile se plaignent déjà de l’augmentation de prix de denrées alimentaires dans les marchés locaux.», renchérit Grégoire.

Rappelons que la région lacustre (Tchomia) a été secouée depuis le début du mois de mars par des déplacements de la population occasionnés par les affrontements entre les FARDC et un groupe armé.

Blaise Wathum depuis Bunia