La nuit du 31 décembre 2024 a été marquée par une attaque violente au quartier Manono, dans la commune annexe de Lubumbashi, où plus de 40 voleurs armés de machettes ont semé la panique. Cet acte criminel, survenu en pleine célébration de la Saint-Sylvestre, s’est soldé par la mort de deux malfrats, capturés et lynchés par la population en colère.

À partir de 2 heures du matin, les assaillants ont commencé à s’introduire dans les habitations, menaçant les résidents et s’emparant de leurs biens. Selon des témoins, un homme âgé a été blessé par un coup de machette alors qu’il tentait de protéger son domicile.

«Les bandits ont menacé mon père pour obtenir de l’argent. Ma mère leur a répondu que l’argent que nous avions était destiné à l’église,» a confié un témoin sous anonymat.

La riposte populaire

Face à la violence croissante, les habitants du quartier se sont mobilisés pour se défendre. Deux voleurs ont été capturés, mais la tension a dégénéré en justice populaire : les malfrats ont été brûlés vifs, tandis que les autres membres du groupe ont réussi à s’enfuir.

Réaction des autorités

La Police nationale congolaise est arrivée sur les lieux vers 10 heures du matin pour constater les faits et récupérer les corps des malfaiteurs. Cet incident tragique met en lumière le sentiment d’abandon ressenti par les résidents, qui reprochent aux autorités leur incapacité à assurer la sécurité dans une ville où l’insécurité est en recrudescence.

Les habitants du quartier Manono lancent un appel pressant aux autorités locales pour qu’elles renforcent les mesures de sécurité et préviennent de nouveaux incidents.

«Nous ne pouvons plus vivre avec la peur constante de ces attaques. Il est temps que les dirigeants agissent,» a déclaré un résident.

Un problème qui dépasse le quartier

Les événements de Manono illustrent un problème plus large d’insécurité à Lubumbashi, où de nombreux quartiers sont régulièrement la cible de vols, agressions et violences. Cette situation pousse les habitants à se défendre par leurs propres moyens, parfois avec des conséquences dramatiques.

En ce début d’année, les citoyens et les autorités sont confrontés à un défi de taille : restaurer la paix et la confiance dans une ville où la violence menace le tissu social.

Marcel César, correspondant à Lubumbashi