Le gouvernement provincial du Haut-Katanga, par le biais du ministère de l’Emploi, a déclaré que la journée du vendredi 3 janvier soit chômée et payée sur tout le territoire provincial. Cette mesure, officialisée dans un communiqué publié ce jeudi, conforme à celui du ministère national de l’emploi vise à permettre à la population de commémorer les martyrs de l’indépendance, célébrés chaque année le 4 janvier en République Démocratique du Congo.

Une journée pour se souvenir

Cette commémoration revêt une importance particulière pour le pays, rappelant les événements tragiques du 4 janvier 1959 à Léopoldville, aujourd’hui Kinshasa. Ce jour-là, des émeutes populaires ont marqué une étape décisive dans la lutte pour l’indépendance de la RDC, alors sous domination coloniale belge. Les affrontements avaient fait de nombreuses victimes, bien que le nombre exact reste sujet à débat. Selon certains historiens, au moins 49 personnes auraient perdu la vie lors de ces manifestations.

Une adaptation exceptionnelle au calendrier

Cette année, la journée du 4 janvier coïncidant avec un samedi, le gouvernement a décidé d’avancer la commémoration au vendredi 3 janvier, conformément à l’ordonnance n° 23/024 du 30 mars 2024. Ce texte législatif, qui fixe les jours fériés officiels en RDC, autorise de telles adaptations.

Dans le cadre du nouveau système de semaine anglaise adopté par les institutions publiques, cette décision permet aux citoyens de bénéficier d’un jour de repos tout en rendant hommage aux martyrs de l’indépendance.

Un appel à l’unité et à la mémoire collective

Le gouvernement provincial du Haut-Katanga a exhorté les habitants de la province à profiter de cette journée pour se recueillir et participer aux différentes activités prévues en hommage aux martyrs.

« Se souvenir de ceux qui ont sacrifié leur vie pour l’indépendance est un devoir civique qui contribue à renforcer l’unité nationale », précise le communiqué.

Ce jour férié est ainsi une occasion pour les Congolais de réaffirmer leur engagement envers les valeurs de liberté et de souveraineté qui ont forgé l’identité de la nation.

Marcel César, correspondant à Lubumbashi