Le gouvernement provincial du Lualaba a officiellement rejeté, ce dimanche, les allégations faisant état d’une incursion des rebelles du M23 sur son territoire. Ces informations, propagées par un faux communiqué attribué au ministère provincial de l’Intérieur, ont semé la confusion au sein de la population.

D’après le ministre provincial de l’intérieur, de la sécurité, de la décentralisation et des affaires coutumières, Philippe Roy Kaumba, ce prétendu communiqué, daté du 7 février, mentionnait à tort la présence de l’armée rwandaise et de ses alliés du M23 dans la province. Le document appelait même la population à collaborer avec les autorités en cas de renseignements sur cette supposée menace.

Face à cette désinformation, le ministre a tenu à rassurer les habitants du Lualaba :

« Je tiens à rassurer tout le monde qu’au 7 février 2025, aucune déclaration officielle n’a été signée par l’autorité provinciale concernant cette situation. La tranquillité du Lualaba est assurée, et chacun peut vaquer librement à ses occupations. »

Une enquête pour traquer les auteurs des rumeurs

Le gouvernement provincial ne compte pas en rester là. Philippe Roy Kaumba a annoncé l’ouverture d’une enquête pour identifier les auteurs de cette manipulation, qualifiés de « malfrats » et accusés de vouloir semer la psychose au sein de la population.

« Nous travaillons activement pour démasquer ces cybercriminels et les neutraliser », a-t-il affirmé avec fermeté.

Ces rumeurs interviennent dans un climat de tensions croissantes à l’est de la République Démocratique du Congo, marqué par les actions de l’armée rwandaise et des rebelles du M23. Toutefois, le gouvernement provincial du Lualaba a réaffirmé son soutien indéfectible aux Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) et aux Wazalendo, qui œuvrent pour la restauration de la paix et de la sécurité.

En attendant les conclusions de l’enquête, les autorités appellent la population à la vigilance et à ne pas céder aux manipulations orchestrées par des individus malintentionnés.

César Marcelo, depuis Lubumbashi