La République démocratique du Congo (RDC) a récemment déposé des plaintes pénales contre des filiales d’Apple situées en France et en Belgique, selon des informations relayées par France 24. Ces actions en justice mettent en cause l’utilisation de « minerais des conflits » par le géant américain, des ressources extraites dans des zones marquées par la guerre ou des violences graves, au mépris des droits humains.

Les minerais comme le cobalt ou l’étain, indispensables à la fabrication de produits électroniques tels que les smartphones et les ordinateurs, sont au cœur de nombreuses controverses. En tant que principal producteur mondial de ces ressources, la RDC est souvent confrontée à des problèmes liés au financement de groupes armés, aux violations des droits fondamentaux et aux impacts environnementaux dévastateurs liés à leur exploitation.

Par cette démarche judiciaire, les autorités congolaises souhaitent pointer du doigt la responsabilité des grandes multinationales dans leurs chaînes d’approvisionnement. Elles réclament plus de transparence et exigent que des entreprises telles qu’Apple garantissent l’origine éthique et responsable des minerais qu’elles utilisent.

Cette affaire relance un débat crucial sur l’implication des grandes entreprises dans les régions touchées par des conflits armés et sur leur respect des normes internationales, notamment en matière de devoir de vigilance. Apple, qui affirme suivre des standards stricts en matière d’approvisionnement responsable, n’a pas encore publié de réaction officielle à ces accusations.

Alors que la pression sur l’industrie technologique s’accentue pour limiter le recours aux minerais provenant de zones de conflit, cette plainte pourrait marquer un tournant dans la manière dont les multinationales gèrent leurs approvisionnements dans des régions instables comme la RDC. Un dossier à suivre de près.

Papy Kilongo, depuis Bunia