La presse du Haut-Katanga est en émoi après le meurtre brutal de leur confrère, Patrick Adonis Numbi. Le mercredi 08 janvier 2025, des journalistes se sont rassemblés pour exprimer leur indignation face au refus du gouvernement provincial de recevoir leur mémo concernant cet assassinat tragique.

Un acte de violence inacceptable

«Patrick Adonis Numbi, un journaliste respecté, a été sauvagement tué, victime de coups de machette alors qu’il rentrait de son lieu de travail. Cette perte tragique a profondément choqué la communauté médiatique qui, dénonce non seulement le meurtre, mais aussi le manque de soutien de la part des autorités provinciales. Nous sommes indignés, nous sommes très en colère », a déclaré Mariam Yav.

«La presse du grand Katanga est endeuillée, et nous regrettons de constater que le gouverneur, qui prétend être l’ami de la presse, n’a pas été présent pour nous soutenir dans ce moment difficile », Ajoute-t-elle.

Un Mémo ignoré !

Les journalistes se sont rendus au gouvernorat pour déposer leur mémo, mais à leur grande surprise, le gouverneur était absent. Au lieu de cela, ils ont été accueillis par un directeur de cabinet inconnu, qui a montré un manque de respect flagrant envers la presse.

«Nous sommes venus pour exprimer notre chagrin et notre colère, et on nous envoie quelqu’un que nous ne connaissons même pas », souligne un autre journaliste.

«Les médias demandent des enquêtes sérieuses et transparentes sur les circonstances entourant le meurtre de Numbi. Nous espérons que le Procureur Général s’engagera à mener des enquêtes qui donneront des résultats fiables. Nous exigeons un procès public pour que justice soit faite», exige-t-il.

Un appel à l’action

La communauté journalistique a également décidé de boycotter les activités officielles du gouvernement provincial jusqu’à ce que leurs revendications soient entendues. « Le son d’Adonis va crier, et la presse fera son travail », jurent-ils.

Cet incident met en lumière la nécessité urgente de garantir la sécurité des journalistes dans la région, ainsi que la responsabilité des autorités face à la violence ciblant les professionnels des médias. Les journalistes du Haut-Katanga continuent de se battre pour leurs droits et pour la justice, espérant que la mémoire de Patrick Adonis Numbi ne sera pas oubliée.

La situation reste tendue et les journalistes se préparent à poursuivre leur lutte pour la vérité et la justice.

Marcel César depuis Lubumbashi