La Première ministre de la République Démocratique du Congo (RDC), Judith Suminwa, est actuellement en déplacement à Addis-Abeba pour participer au 38e sommet annuel de l’Union Africaine (UA). Ce sommet revêt une importance particulière, alors que la situation sécuritaire dans l’est de la RDC continue de susciter de vives inquiétudes.

Lors de cet événement décisif qui se tiendra ce jeudi soir sous la présidence de Théodore Obiang, président de la Guinée équatoriale, Judith Suminwa prendra la parole devant les chefs d’État et de gouvernement. Son intervention se concentrera sur la dégradation alarmante des conditions humanitaires dans sa région, comme l’indique un communiqué de la Primature.

La première ministre profitera de cette tribune pour évoquer les préoccupations majeures de son pays, notamment l’occupation de son territoire par l’armée rwandaise et les forces du Mouvement du 23 mars (M23). Elle exigera avec fermeté le retrait immédiat de ces forces du sol congolais, en insistant sur la nécessité de rétablir la souveraineté et l’intégrité territoriale de la RDC.

Au cours de cette assemblée, la délégation congolaise entend également dénoncer les violations graves de son intégrité territoriale et les atrocités qui ont été commises, dont le massacre tragique d’environ 3 000 personnes durant les combats qui ont conduit à la prise de la ville de Goma par les rebelles du M23.

En outre, Judith Suminwa plaidera en faveur de l’instauration d’un cessez-le-feu durable dans la région, une exigence essentielle pour mettre fin à l’escalade des violences et favoriser un climat de paix propice à la reconstruction.

Cet appel à l’action lors du sommet de l’Union Africaine souligne l’urgence de la situation en RDC et le besoin impératif d’une solidarité régionale et internationale pour mettre un terme aux violences et aux souffrances des populations affectées.

César Marcelo, depuis Lubumbashi