Dans une déclaration faite ce lundi à Bunia, les agents et cadres de la Commission Nationale de Prévention Routière (CNPR) en Ituri ont fermement dénoncé une campagne de dénigrement visant leur directrice provinciale par intérim, Irène Njangusi Bubulenga. Ces derniers ont réaffirmé leur soutien indéfectible à leur cheffe et ont sollicité l’intervention du gouverneur militaire pour mettre fin à ces agissements, qualifiés de « non patriotiques ».

Une lettre au contenu douteux

Au cœur de la polémique se trouve une lettre datée du 14 novembre 2024, prétendument signée par 14 personnes mais comportant seulement 11 noms. Cette incohérence, selon les agents, remet en question l’authenticité du document. Ils accusent une « bande de calomniateurs », composée notamment d’agents sous sanction disciplinaire, d’être à l’origine de cette campagne.

Parmi ces derniers, ils citent un certain Muhumuza Kabagambe David, présenté comme un ancien garçon de course employé par l’ex-directeur provincial Jonathan Djamba, qui serait également son beau-frère. Kabagambe est accusé de pratiques frauduleuses, notamment la livraison d’imprimés parallèles, des actes révélés par une mission de contrôle financier. « Un tel individu ne saurait parler au nom de la CNPR/Ituri », ont martelé les agents.

Un bilan éloquent pour Irène Bubulenga

Les agents ont également saisi l’occasion pour mettre en avant les réalisations de Madame Irène Bubulenga depuis sa prise de fonction il y a 11 mois. Sa gestion, qualifiée d’exemplaire, aurait permis à la CNPR de redorer son image auprès des autorités politico-administratives et des partenaires économiques, notamment la Fédération des Entreprises du Congo (FEC).

Ils ont souligné que, malgré des ressources similaires à celles de ses prédécesseurs, elle a réussi à produire des résultats impressionnants et à restaurer la confiance envers cette institution étatique.

« En si peu de temps, elle a dépassé les réalisations globales de toutes les années précédentes », ont-ils affirmé.

Appel au gouverneur militaire

Les cadres et agents de la CNPR considèrent les récentes attaques contre leur cheffe comme une tentative de sabotage orchestrée par des individus mal intentionnés. Ils rappellent que l’auteur de la lettre controversée n’a jamais été agent de la CNPR et appellent le gouverneur militaire de l’Ituri à intervenir pour résoudre cette affaire.

« Madame Irène Bubulenga œuvre pour améliorer les conditions de vie des agents. Ceux qui la critiquent agissent avec une mauvaise foi évidente », ont-ils conclu.

Une campagne contre le leadership féminin

Cette affaire s’inscrit dans un contexte plus large où les attaques visant les femmes occupant des postes de responsabilité se multiplient. Depuis plusieurs jours, des messages anonymes circulent, mettant en cause le leadership féminin de la directrice provinciale. Une situation qui soulève des interrogations sur la place des femmes dans les institutions publiques en Ituri.

En dépit de ces attaques, les agents et cadres de la CNPR réitèrent leur détermination à défendre l’intégrité de leur cheffe et à œuvrer pour le progrès de leur institution.

Charlie Omba