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Ituri : Le COADHO condamne les attaques meurtrières de la CRP au nord du territoire d’Irumu

L’organisation non gouvernementale Comité Associatif Résolu pour la Protection et la Défense des Droits Humains (COADHO), antenne du territoire d’Irumu, sort de son silence face à la montée des violences dans le nord d’Irumu. Elle a fermement condamné, ce vendredi 25 juillet 2025, les récentes attaques perpétrées par les miliciens de la Convention pour la Révolution Populaire (CRP) dans la région de Soleniama, une zone déjà fragilisée par les conflits armés récurrents.

Dans une déclaration faite à la presse locale, John Kihimba, coordonnateur territorial du COADHO, a dénoncé des actes qu’il qualifie de barbares, commis par les éléments de ce groupe armé dirigé par Thomas Lubanga Dyilo. Ces exactions ont entraîné des pertes en vies humaines et de nombreux dégâts matériels, plongeant une fois de plus la population civile dans le désarroi.

«Ces actes sont inacceptables. Nous demandons à ces miliciens de cesser immédiatement leurs attaques et d’épargner les civils. L’Ituri a besoin de paix, pas de nouvelles formes de déstabilisation », a martelé John Kihimba.

Depuis plusieurs semaines, le groupe armé CRP est accusé d’être à l’origine d’une série de violences tant dans le territoire de Djugu que dans celui d’Irumu. Ces attaques ciblées, souvent meurtrières, s’ajoutent à un climat sécuritaire déjà délétère, marqué par la présence d’autres milices actives dans la région.

Les populations civiles, premières victimes de cette instabilité chronique, continuent de fuir leurs villages, aggravant une situation humanitaire déjà critique.

Le COADHO appelle le gouvernement congolais à renforcer la présence des forces de sécurité dans les zones touchées et à mettre en place des mécanismes efficaces de protection des civils. L’organisation exhorte également la MONUSCO, la société civile et les partenaires internationaux à s’impliquer davantage dans la recherche de solutions durables au conflit armé qui déchire l’Ituri.

Face à la recrudescence des attaques, la société civile locale attend des actions concrètes de la part des autorités pour mettre fin à l’impunité dont jouissent encore certains groupes armés dans la région.

Olivier Okande, depuis Bunia

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