Dans un communiqué officiel, la Force de Résistance Patriotique en Ituri (FRPI), un ancien groupe armé mais actif en Ituri, s’insurge contre ce qu’elle qualifie de «montage et provocation» orchestrés par Thomas Lubanga Dilo et son mouvement, le convention de la révolution populaire (CRP). Selon la FRPI, ce dernier chercherait à déstabiliser la province de l’Ituri et, plus largement, la République démocratique du Congo (RDC).

Un rejet catégorique de toute collaboration avec la FRP

Dans sa déclaration, la FRPI se démarque fermement de toute tentative d’extermination du peuple congolais, qu’elle attribue aux actions présumées de Thomas Lubanga. Elle accuse la CRP de poursuivre un agenda caché, prétendument au profit d’intérêts étrangers, notamment ceux de groupes nilotiques et tutsis.

L’organisation insiste sur le fait qu’elle n’a jamais négocié et ne négociera jamais avec la CRP, refusant toute participation à des projets qui pourraient conduire à l’exploitation et à l’asservissement du peuple congolais.

Depuis la signature de l’accord de paix avec le gouvernement congolais le 28 février 2020, la FRPI affirme son alignement total sur les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC). Elle réaffirme sa volonté de soutenir l’armée nationale dans toutes ses opérations militaires et met en garde toute personne ou groupe qui chercherait à s’attaquer à elle.

Dans un contexte sécuritaire déjà tendu en Ituri, cette prise de position marque un nouveau clivage entre les groupes armés de la région. La FRPI, autrefois active dans les conflits locaux, semble aujourd’hui déterminée à maintenir son engagement dans le processus de paix tout en rejetant toute alliance avec ceux qu’elle considère comme des déstabilisateurs.

Reste à voir quelles seront les répercussions de cette déclaration sur le terrain et comment les autorités congolaises réagiront face à ces nouvelles tensions entre factions armées.

Olivier Eloim, depuis Gety – Irumu