
Ituri – Aide humanitaire aux déplacés : L’ADVG dénonce les «détournements» et met en garde les ONG en 2025
C’est sur ce ton que l’Association des Déplacés Victimes de Guerre (ADVG) de l’Ituri tire la sonnette d’alarme. En 2024, plusieurs cas de détournement des biens destinés aux déplacés de guerre par certaines organisations non gouvernementales (ONG) ont été enregistrés, affirme-t-elle, contribuant à aggraver la précarité et à encourager la mendicité des enfants déplacés dans la région.
L’ADVG, se positionnant comme la voix des déplacés de guerre en Ituri, affirme suivre de près les activités des ONG sur les sites des déplacés. Des points focaux répartis dans chaque site rapportent régulièrement des informations au bureau de l’association. Selon ces rapports, de nombreuses plaintes ont été déposées en 2024 concernant des traitements inhumains infligés aux déplacés par certaines ONG.
« Nous surveillons tout ce qui se passe et nous n’hésiterons pas à dénoncer ces pratiques. L’ADVG n’a peur de personne, quel que soit son rang social, lorsqu’il s’agit de défendre les droits des déplacés », a déclaré un représentant de l’organisation.
L’ADVG exhorte les ONG à redoubler de vigilance dans leurs actions en 2025. Elle souligne que leurs activités sont scrutées et avertit que tout abus pourrait être exposé publiquement.
« Nous connaissons vos noms, mais par respect, nous nous abstenons pour l’instant de les révéler. Cependant, si ces pratiques continuent, nous n’hésiterons pas à vous exposer au grand jour », a-t-il ajouté.
Des dons détournés au sommet
L’association accuse également certains acteurs de haut niveau de détournement de l’aide présidentielle destinée aux déplacés de guerre. Une partie importante des dons offerts par le président de la République, via la première ministre Judith Suminwa, n’aurait pas atteint les bénéficiaires. Cette information, recueillie par les points focaux de l’ADVG, fait l’objet d’une enquête en cours.
Face à ces graves accusations, l’ADVG appelle toutes les parties impliquées à respecter les droits fondamentaux des déplacés et à garantir une gestion transparente et équitable de l’aide.
« L’ADVG est l’image des déplacés en Ituri. Rien ne se fera dans la clandestinité », conclut le communiqué, réaffirmant l’engagement de l’organisation à défendre sans relâche les droits des populations les plus vulnérables.
Rédaction
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