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Ituri : Accusations de l’ONU : Kambale Ngendo crie à la diffamation

Dans un climat de vives inquiétudes au sein de l’opinion iturienne, le récent rapport du groupe d’experts de l’ONU, publié le 3 juillet 2025, continue de faire débat. Accusé d’exploiter illégalement de l’or dans le secteur de Banyali-Kilo, le député provincial Kambale Ngendo a vigoureusement nié toute implication dans ces faits, qualifiant les allégations de mensongères et infondées.

Le rapport, étayé par un enregistrement audio devenu viral sur les réseaux sociaux, soulève des interrogations sur la fiabilité de la collecte des données par cette organisation internationale. Selon certains observateurs locaux, la méthodologie employée par le groupe d’experts pourrait entacher la crédibilité même d’une institution telle que l’ONU, déjà régulièrement pointée du doigt pour ses enquêtes sur le terrain.

Interrogé sur les accusations qui pèsent sur lui, Kambale Ngendo n’a pas hésité à réagir en ces termes :

«Si vous trouvez mes machines pocklins en train d’exploiter de l’or, arrêtez-les. Je n’ai jamais exploité de l’or. En Ituri, je n’ai que deux métiers : député et médecin. Je regrette qu’une grande organisation comme l’ONU puisse faire une telle publication sans pour autant bien se ressourcer. Ces experts doivent mener correctement les enquêtes, sinon ils risquent de discréditer une grande organisation telle que l’ONU.»

Pour ce député provincial de l’Ituri, il s’agit là d’un véritable malentendu qui, selon lui, nuit non seulement à sa réputation personnelle mais également à l’image de la province et de l’ONU. Il appelle donc à une réévaluation minutieuse des faits et à une enquête approfondie afin d’éviter tout risque de discrédit sur le plan international.

Au-delà de la situation personnelle du député, le rapport de l’ONU met en lumière une problématique plus large touchant plusieurs figures ituriennes, dont des commerçants et des leaders politiques. Ces derniers seraient impliqués dans l’exploitation illégale de l’or en collusion avec certains groupes armés actifs dans la province. Cette situation complexe alimente un climat d’incertitude et de défiance envers les mécanismes de contrôle et de régulation en place dans la région.

L’opinion iturienne reste largement partagée. Tandis que certains défendent le travail des experts de l’ONU en soulignant la nécessité de lutter contre l’exploitation illégale des ressources naturelles, d’autres questionnent la validité des méthodes de collecte des données qui semblent, selon eux, prêter à confusion et à l’ambiguïté.

Rachidi Kudra, depuis Bunia

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