
Irumu : Trois pygmées décapités lors d’une attaque des ADF à Idohu
Le territoire d’Irumu, dans la province de l’Ituri, continue de vivre sous la menace des rebelles ougandais des Forces démocratiques alliées (ADF). Ce mardi matin, ces terroristes ont mené des attaques sanglantes dans trois localités du village Idohu, situées dans le groupement Bandavilemba, sur l’axe routier Komanda-Luna (RN4).
Selon les informations relayées par la Convention pour le Respect des Droits Humains (CRDH), antenne d’Irumu, au moins neuf civils ont été exécutés au cours de ces incursions, dont trois Pygmées qui ont été décapités à la machette. L’attaque a principalement touché les localités de Kangatiro, Butumani et Lulueba, des zones agricoles où les populations vivent essentiellement de la culture vivrière.
Les pygmées, cibles vulnérables des ADF
Les peuples autochtones pygmées, traditionnellement nomades, s’étaient installés récemment dans la chefferie des Walese Vonkutu. Leur dépendance aux ressources forestières les expose fréquemment aux attaques des groupes armés opérant dans la région. À plusieurs reprises, ces communautés ont été victimes d’embuscades meurtrières menées par les ADF, qui sévissent sans relâche dans la province de l’Ituri.
Outre les tueries enregistrées à Idohu, quatre autres corps ont été retrouvés dans la région de Kazaroho, située à l’ouest de Bwanasura-Otomabere. Ces victimes, exécutées par les assaillants dans la journée du lundi 3 février, ont été acheminées vers la province voisine du Nord-Kivu.
Le coordonnateur de la CRDH/Irumu, Christophe Munyanderu, a exprimé son indignation face à ces massacres et appelle les autorités congolaises à agir avec fermeté pour éradiquer la menace ADF.
« Il est impératif que des mesures concrètes soient prises pour sécuriser l’ensemble de la chefferie des Walese Vonkutu et protéger les populations civiles qui vivent sous la terreur constante de ces criminels », a-t-il déclaré.
Ces attaques surviennent à peine quelques heures après un autre drame survenu dans le village de Ndimo, où quatre civils ont été tués et quatre autres blessés dans la nuit du dimanche 2 au lundi 3 février.
Face à cette recrudescence de la violence, les populations locales restent livrées à elles-mêmes, tandis que les appels à une intervention efficace des forces de sécurité se multiplient.
Olivier Okande, depuis Komanda
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