Les déplacés du site de Kasenyi, en territoire d’Irumu, vivent une situation dramatique après qu’un vent violent a emporté les toitures de leurs abris dans la nuit du dimanche 23 au lundi 24 mars 2025. Nombreux d’entre eux passent désormais leurs nuits à la belle étoile, exposés aux intempéries.

Cette situation a été confirmée par Muno Djari Jacques, président du site de Kasenyi, lors d’une interview accordée à Ituri.cd ce mardi 25 mars. Il a souligné que la catastrophe naturelle affecte tous les trois axes du site, à savoir l’axe de l’Institut Anualite, l’axe Catholique et l’axe Wembley.

En plus des habitations détruites, les conditions de vie des déplacés se détériorent davantage. La pluie qui s’est abattue dans la même nuit a endommagé les farines de maïs fournies précédemment par le Programme Alimentaire Mondial (PAM), compromettant encore plus leur survie.

Un appel à l’aide lancé aux autorités et aux humanitaires

Face à cette crise, Muno Djari Jacques appelle les organisations humanitaires à intervenir de toute urgence pour fournir une assistance aux sinistrés. Il exhorte également les autorités locales et la société civile à plaider en leur faveur auprès des instances supérieures afin qu’une solution durable soit trouvée.

Le site de déplacés de Kasenyi comptait déjà 1 325 ménages avant cette catastrophe. De plus, il accueille désormais des déplacés du site de Nyamusasi, qui ont fui les affrontements entre les Forces armées de la RDC (FARDC) et des groupes armés locaux à Nyamamba. Le nombre exact de ces nouveaux arrivants reste inconnu à ce jour.

Les déplacés de Kasenyi, déjà vulnérables, sont aujourd’hui confrontés à une urgence humanitaire majeure qui nécessite une réponse rapide et adaptée.

Joab Tibasima, depuis Kasenyi