Le lundi 16 décembre 2024 marque le début d’une grève sèche et illimitée à l’Université de Lubumbashi, impliquant non seulement les assistants et Chefs de Travaux (CT), mais aussi le personnel académique, y compris les professeurs. Cette mobilisation est le résultat d’un mécontentement grandissant concernant le non-respect des accords de Bibwa 1 et 2 signés avec le gouvernement congolais.

Revendications des Enseignants

Dans un communiqué publié ce jour, le personnel académique a exprimé son indignation face à ce qu’il considère comme un manque de volonté de la part du gouvernement pour soutenir le personnel scientifique. Selon eux, les salaires versés ne sont pas honorables et les primes de recherche promises ne sont toujours pas en place.

Les principales revendications incluent :

• Le respect des accords de Bibwa :

Les enseignants demandent que les engagements pris par le gouvernement soient respectés;

• Paiement des arriérés de salaire :

Les membres du personnel font face à des retards de paiement, avec des salaires impayés s’élevant à 8 mois;

• Augmentation de la prime institutionnelle:

La prime prévue pour les T4, qui devrait être augmentée de 50 %, n’a pas été appliquée.

Soutien Syndical

Cette grève s’inscrit dans un mouvement plus large, répondant à un mot d’ordre lancé par l’intersyndicale de l’Enseignement Supérieur et Universitaire (ESU), ainsi que par d’autres collectifs au sein du syndicat national. Dans la continuité de cette mobilisation, les professeurs de l’Université de Lubumbashi ont également décrété une grève sèche le vendredi 13 décembre, partageant les mêmes préoccupations.

Impact sur la Communauté Universitaire

La grève a suscité des inquiétudes parmi les étudiants qui, craignent que ces tensions ne perturbent leur année académique. Les autorités universitaires sont pressées d’agir pour restaurer un climat de dialogue et de coopération, afin de trouver des solutions aux revendications du personnel.

Le début de cette grève illimitée révèle la nécessité d’un engagement plus fort du gouvernement envers le personnel académique. La situation actuelle souligne l’importance d’un soutien adéquat pour garantir un enseignement supérieur de qualité en République Démocratique du Congo. Les acteurs concernés sont appelés à dialoguer afin de parvenir à une issue favorable pour toutes les parties impliquées.

César Marcelo depuis Lubumbashi