Dans une ville longtemps marquée par l’insécurité, les femmes, souvent premières victimes des conflits, sont encore trop absentes des espaces de décision. Pour inverser cette tendance, l’organisation ASSOCITURI vient officiellement de lancer, ce mercredi, 20 mai 2025, un projet ambitieux visant à promouvoir la participation active des femmes dans la gouvernance locale de la sécurité.

« Pour la plupart des cas, dans les situations d’insécurité, ce sont les femmes et les filles qui souffrent le plus. Mais lorsqu’il s’agit de chercher des solutions, elles sont presque absentes des cadres de décision », déplore Henri Basimaki, chargé du projet au sein d’ASSOCITURI.

Ce projet, financé par le consortium Femme paix et sécurité à travers le fonds pour les femmes congolaises (FFC), intitulé Appui à la participation active de la femme dans la gouvernance sécuritaire, s’inscrit dans la volonté de renforcer les capacités des femmes à s’impliquer dans les structures locales de sécurité, notamment à travers le Comité 1325, une instance liée à la mise en œuvre de la résolution 1325 des Nations unies sur les femmes, la paix et la sécurité.

Parmi les activités prévues, des sessions de formation sur la médiation et le cycle local de sécurité seront organisées pour outiller les femmes membres de ce comité. L’objectif est de rendre ce dernier plus dynamique et opérationnel.

« Ces comités existent, mais jusqu’ici, ils fonctionnent à peine. Il leur manque les moyens et le matériel nécessaire », souligne Henri Basimaki.

Le projet, d’une durée de douze mois, a démarré le 1er mai 2025 et se poursuivra jusqu’au 30 avril 2026. Il prévoit aussi l’équipement en fournitures de bureau et en outils de travail pour permettre un fonctionnement effectif et durable des structures concernées.

ASSOCITURI espère qu’à terme, les femmes de Bunia seront davantage impliquées dans les mécanismes de gestion de la sécurité, contribuant ainsi à une paix durable et inclusive.

Papy Kilongo depuis Bunia