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La Belgique salue l’accord de paix RDC-Rwanda négocié à Washington, sans y jouer un rôle actif

La Belgique a salué, ce vendredi, la signature à Washington d’un accord de paix entre la République démocratique du Congo (RDC) et le Rwanda, sous l’égide des États-Unis. Une avancée diplomatique majeure dans la crise sécuritaire qui mine la région des Grands Lacs, mais à laquelle Bruxelles n’aura été qu’un spectateur engagé.

Le ministre belge des Affaires étrangères, Maxime Prévot, a exprimé sa satisfaction dans un communiqué officiel :

«Je salue la signature d’un accord de paix entre la RDC et le Rwanda aujourd’hui à Washington. Félicitations aux deux pays voisins d’avoir courageusement choisi le camp de la paix. »

Tout en louant l’implication déterminante des États-Unis, Maxime Prévot a aussi souligné l’apport du Qatar et l’importance des efforts déployés précédemment par l’Angola dans le cadre de l’Union africaine.

«Les États-Unis ont mené à bien ces négociations, en bonne coordination avec le Qatar et après avoir pris le relais des balises jetées par l’Angola », a-t-il ajouté.

Le chef de la diplomatie belge a insisté sur l’importance de traduire cet accord en actions concrètes sur le terrain. Selon lui, seule une mise en œuvre rigoureuse permettra de rompre avec la spirale des violences qui secouent l’Est congolais depuis plus de deux décennies.

Toutefois, cet appui moral soulève des questions sur la posture réelle de la Belgique. Ancienne puissance coloniale de la RDC, Bruxelles aurait pu jouer un rôle plus actif dans les démarches de paix. Au lieu de cela, l’initiative est revenue aux grandes puissances actuelles, confirmant le déplacement du centre de gravité diplomatique vers d’autres pôles d’influence.

Maxime Prévot a néanmoins réaffirmé l’engagement de son pays :

«La Belgique poursuivra sans relâche son engagement constructif aux côtés des partenaires régionaux et internationaux pour soutenir la stabilité et le développement dans la région. »

Si l’accord de Washington marque un tournant espéré dans les relations tumultueuses entre Kinshasa et Kigali, sa concrétisation sur le terrain reste désormais le principal défi. Quant à la Belgique, elle devra redéfinir son rôle dans une région où l’histoire la rend toujours attendue, mais où la dynamique internationale évolue rapidement.

Robyzon Banza depuis Kasaï-Oriental

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