La diplomatie s’active à tous les niveaux alors qu’un accord de paix entre la République Démocratique du Congo et le Rwanda est sur le point d’être signé à Washington. À Kinshasa, le président Félix Tshisekedi a reçu ce mercredi 25 juin l’ancien président nigérian Olusegun Obasanjo, médiateur de renom en Afrique, pour un entretien à huis clos à la Cité de l’Union Africaine.

Cette rencontre intervient à moins de 72 heures d’une autre échéance cruciale : le face-à-face entre Obasanjo et le président rwandais Paul Kagame à Kigali. Objectif : renforcer le dialogue entre les deux pays, dans une dynamique régionale soutenue par la Communauté d’Afrique de l’Est (EAC) et la Communauté de développement d’Afrique australe (SADC).

Figure respectée de la médiation africaine, Obasanjo joue un rôle discret mais décisif dans l’accompagnement des négociations en cours. Son intervention s’inscrit dans un contexte de tensions persistantes dans l’Est de la RDC, où les groupes armés continuent de semer la violence. Le dialogue qu’il soutient vise à créer un climat de confiance entre Kinshasa et Kigali, condition indispensable pour une paix durable.

Alors que tous les regards sont tournés vers Washington, où la signature d’un accord entre les deux capitales est attendue ce vendredi 27 juin sous médiation américaine, la visite d’Obasanjo à Kinshasa marque une séquence diplomatique stratégique. Les échanges avec Tshisekedi ont porté notamment sur les défis sécuritaires, humanitaires, mais aussi sur les mécanismes à mettre en place pour assurer le suivi du futur accord.

Les tractations s’accélèrent dans les coulisses, et le rôle des acteurs régionaux s’avère capital. La double mission d’Obasanjo, entre Kinshasa et Kigali, pourrait bien servir de pont vers une désescalade régionale attendue depuis des années.

Robyzon Banza, depuis Kasaï-Oriental