Ituri-législatives : pourquoi les femmes politiciennes n’arrivent-elles pas à remporter les élections ? (Billet)
C’est un questionnement qui fait couler beaucoup d’encre et de salive au sein de différentes couches de la population en province de l’Ituri.
La femme iturienne semble être dominée par l’homme lors des élections législatives nationale et provinciale. Il est rare, ou alors une chance, de voir celle-ci s’en sortir avec cinq (5) sièges sur les quarante huit (48) que compte l’assemblée provinciale, et rarement une ou deux sièges au niveau de l’hémicycle nationale, a-t-on constaté depuis 2006.
Qu’y-a-t-il ?
Les journalistes de ITURI.CD tentent de donner leurs opinions quant à ce :
pour Blaise Wathum, journaliste et secrétaire de rédaction de ce média, c’est parce que la population a un cliché selon lequel, la femme est incapable, elle ne mérite pas la gestion de la chose publique et loin de là, la culture africaine, qui renvoie l’importance de la femme juste à la procréation et au mariage.
Charlie Omba Lohahe, journaliste et Directrice Générale Adjointe, estime que cette situation est liée à la faible participation des femmes à la vie politique. Selon elle, c’est aussi l’une des raisons pour lesquelles les populations n’ont pas confiance aux femmes. Elle épingle aussi le faible taux d’alignement des femmes sur les listes électorales, les hommes donnent toujours un grand nombre de candidatures masculines et un nombre minime pour les candidatures féminines.
Cette persistance de disparité entre homme et femme ronge actuellement tous les domaines de vie nationale et en particulier, dans les instances de prise de décision et cela empêche la réalisation des objectifs de développement durable. Le défi reste à relever pour corriger les erreurs du passé.
Pour Eliézer Pithua, alors Rédacteur en Chef de ITURI.CD, pense que beaucoup de gens ne font pas confiance aux femmes politiciennes, pensant qu’elles ne sont pas non plus capables que les hommes politiques.
Cela pourrait provenir des croyances anciennes. Les règles strictes de la culture locale et les problèmes à l’exemple de la pauvreté, compliquent également la donne. Pour changer cela, on doit lutter contre ces idées (préjugés ou stéréotypes), en encourageant l’égalité autrement la parité entre les sexes et expliquer les difficultés spécialement des femmes politiciennes. Cela pourrait aider à rendre les femmes politiques plus acceptées et respectées dans la société, pour ainsi avoir la confiance de la population.
À Zacharie Asimoni d’indiqué que les femmes ont du mal à se faire confiance sur ce qui est de leadership surtout politique.
Cette crise de confiance, l’une vers l’autre d’elles est due à une sorte de « manque de confiance entre femmes elles-mêmes. »
S’il faut parler de l’abstention des femmes à travers la province de l’Ituri, je dirai que les femmes ne se font pas confiance. Car, si elles mettaient en valeur le principe « femme vote pour femme » la donne allait être autre, car c’est inconcevable qu’il ait seulement trois (3) femmes sur les quarante trois (43) députés provinciaux.
Pour Papy Kilongo journaliste et directeur général de ITURI.CD, la femme iturienne n’a jamais considéré les élections comme une bataille politique. Elle compte sur sa position de la femme, tâtonnant qu’elle aura coûte que coûte une nomination soit dans l’un des portefeuilles provinciaux. Elle a dans sa tête, fait confiance aux plaidoyers des organisations qui militent pour la représentation de la femme dans les postes de prise de décision,etc.
Que faire ?
Comme pistes des solutions, la rédaction centrale de ITURI.CD encourage les femmes politiciennes ituriennes, à la prise de conscience politique, à travailler dur pour s’imposer dans la société, à faire face à des épreuves pour relever les défis.
Cependant, elles doivent faire oublier par leurs efforts, les stéréotypes qui pèsent encore sur elles. C’est possible que la femme occupe la majorité des sièges pourvus au sein des assemblées tant nationale que provinciale.
Les femmes doivent s’entraimer pour prévaloir leurs intérêts féminins.
Rédaction