Ituri : 25 ans après l’adoption de la résolution 1325, Marthe Dheve de l’ONG APC salue les avancées de l’implication féminine dans le processus de paix
Vingt-cinq ans (25 ans) après l’adoption de la résolution 1325 du Conseil de sécurité des Nations-Unies sur les femmes, la paix et la sécurité, les voix féminines en Ituri se font de plus en plus entendre dans les dynamiques de paix. Marthe Dheve point focal genre au sein de l’ONG Action pour la Paix et la Concorde (APC) et vice présidente du Collectif des Femmes de l’Ituri (COFEMI) salue les avancées réalisées dans l’inclusion des femmes dans les efforts de prévention et de résolution des conflits.
Dans un échange accordé le vendredi, 24 octobre 2025 à la cellule de communication de l’APC/Bunia, Mme Dheve a mis en lumière le rôle croissant des femmes dans les processus de médiation communautaire, la sensibilisation à la paix et la cohésion sociale. Elle souligne que, malgré les barrières socioculturelles persistantes, plusieurs femmes jouent aujourd’hui un rôle actif au sein des structures locales de gouvernance et des initiatives de paix.
La résolution 1325, adoptée en octobre 2000, encourage la participation des femmes à tous les niveaux des processus de paix. Pour cette Humanitaire, le texte a servi de base juridique et politique aux efforts de nombreuses organisations locales qui ont milité pour la reconnaissance du leadership féminin dans les zones affectées par les conflits armés, à l’instar de l’Ituri.
Cependant, elle lance un appel de ne pas relâcher les efforts. Selon elle encore, beaucoup reste à faire pour que les femmes rurales, souvent les plus touchées par des violences, soient pleinement intégrées aux mécanismes formels de prise de décision. Elle recommande un appui renforcé en termes de formation, de financement et de sécurité pour les femmes leaders.
Par ailleurs, elle demande également aux femmes et aux jeunes, de vulgariser les résolutions 1325 et 2250 jusqu’aux milieux les plus reculés et de s’en approprier comme outils de participation des jeunes et des femmes aux efforts de la consolidation de la paix dans leurs entités respectives.
«Il n’y a pas de paix sans la femme et les jeunes, la paix est l’affaire de tous et se construit. Elle n’est jamais le fruit de la victoire d’un camp, mais celui de l’humilité partagée. Par conséquent, s’impliquer à la construction d’un environnement sans conflit violent où il fait bon vivre», a a-t-elle fait savoir Marthe Dheve.
Elle appelle les autorités provinciales, les partenaires techniques et financiers, afin qu’ils consolident les acquis et créent davantage d’opportunités pour les femmes. « Une paix durable passe par la reconnaissance du rôle central des femmes », a-t-elle déclaré avec conviction.
Le rôle de la femme est donc très important dans la recherche de la paix, d’où sa considération dans les postes de prise de décision s’avère cruciale.
Rédaction
Share this content:



Laisser un commentaire