
Walendu-Bindi : la société civile dénonce des déclarations «utopiques» et rappelle le rôle des notables
La coordination de la société civile forces vives de la chefferie des Walendu-Bindi s’insurge contre ce qu’elle qualifie de « déclarations utopiques », tenues par certains individus et qui, selon elle, ternissent l’image de la communauté et plongent la population dans un climat de désespoir psychologique.
Dans un communiqué rendu public, la société civile note que certaines personnes, en quête de visibilité, s’arrogent le droit de parler au nom de la chefferie ou de services publics et privés sans en avoir qualité. Une attitude jugée dangereuse pour la cohésion sociale.
La question de la notabilité au centre des critiques
Le même constat est fait du côté de la notabilité traditionnelle. Selon la société civile, certains individus, souvent après avoir obtenu un diplôme ou vécu un temps en ville, reviennent dans leurs villages pour s’autoproclamer notables sans reconnaissance officielle.
« Un notable est une personne nommée par arrêté, connue de la population et partageant son quotidien. On ne peut prétendre être notable d’une chefferie où l’on ne réside pas », martèle la coordination, qui appelle à mettre fin à cette confusion.
Trois recommandations fortes
Face à ces dérives, la société civile des Walendu-Bindi formule plusieurs recommandations :
- Mise en garde contre les usurpateurs – Toute personne qui se permettrait de faire des déclarations publiques sans qualité reconnue s’exposera à la rigueur de la loi. Même au sein des services étatiques, un subalterne ne peut s’exprimer sans autorisation expresse de son supérieur.
- Appel aux services publics et structures officielles – Ils sont invités à protéger leurs prérogatives et à empêcher toute usurpation d’autorité par des individus en perte de position, animés d’un « complexe messianique ».
- Révision de la notabilité locale – La société civile encourage la chefferie à revoir l’arrêté portant nomination des notables, en réduisant drastiquement leur nombre, conformément au décret régissant la création et le fonctionnement des notabilités.
Pour la société civile, ces mesures visent avant tout à restaurer l’autorité de l’État, garantir la sécurité, la tranquillité et la salubrité publiques, mais aussi à redonner crédibilité et dignité à la chefferie des Walendu-Bindi.
Saint Olivier Eloim depuis Gety
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