L’ancien président de l’Assemblée nationale et figure politique influente, Jean-Marc Kabund, a lancé un avertissement clair à certains pays frontaliers de la République démocratique du Congo qu’il accuse de menacer la souveraineté nationale.

Lors de la cérémonie de lancement officiel de la Coalition de la Gauche Congolaise (CGC), organisée ce mercredi à Kinshasa, Kabund a tenu un discours offensif, dénonçant toute tentative d’ingérence étrangère dans les affaires internes de la RDC, en particulier dans le contexte de l’instabilité persistante dans l’Est du pays.

«Tout acte ou déclaration d’un État voisin susceptible de menacer notre indépendance, notre souveraineté ou la paix et la sécurité de notre peuple sera considéré comme une déclaration de guerre. Cela signifie que, pour des raisons existentielles, la guerre ne sera pas une option, mais une obligation sacrée », a déclaré Kabund devant une foule de militants et de partenaires politiques.

Cette sortie médiatique intervient alors que la RDC fait face à une recrudescence des tensions dans sa région orientale, marquée par la présence de groupes armés soutenus, selon Kinshasa, par des puissances étrangères.

L’intervention de Kabund soulève des interrogations sur sa position vis-à-vis du président Félix Tshisekedi, dont il fut un proche collaborateur avant leur rupture. Alors que le pays traverse une période délicate, certains analystes s’interrogent sur la nature du soutien que Kabund pourrait ou non apporter à l’actuel chef de l’État dans ce contexte de crise sécuritaire.

La Coalition de la Gauche Congolaise (CGC), nouvellement formée, se présente comme une force politique alternative. Elle rassemble des partis politiques, des syndicats, des mouvements associatifs et des personnalités indépendantes, avec pour ambition de redéfinir les priorités nationales autour de la souveraineté, de la justice sociale et du patriotisme.

Robyzon Banza, depuis le Kasaï-Oriental