Les relations entre la République démocratique du Congo (RDC) et l’Ouganda connaissent une nouvelle turbulence après les déclarations controversées du général Muhoozi Kainerugaba, chef des forces ougandaises et fils du président Yoweri Museveni. Ce dernier a proféré des menaces à l’encontre du gouverneur militaire de l’Ituri, provoquant une réaction immédiate des Forces armées de la RDC (FARDC).

Face à ces propos, le lieutenant-général Jacques Ychaligonza Nduru, chef d’état-major adjoint des FARDC, a exprimé l’indignation de l’Armée congolaise.

«Nous avons montré notre indignation», a-t-il déclaré, rappelant que la RDC ne tolérerait aucune ingérence étrangère dans ses affaires internes.

Il a également souligné que «personne n’a le droit de s’en prendre à un gouverneur nommé par ordonnance présidentielle», affirmant que les FARDC étaient prêtes à réagir en cas de nouvelle menace.

Ces tensions interviennent alors que les deux pays collaborent militairement dans l’Est de la RDC pour lutter contre les groupes armés, notamment les rebelles des Forces démocratiques alliées (ADF). Cependant, cet incident met en lumière la fragilité de cette coopération et les rivalités latentes entre Kinshasa et Kampala.

En réponse aux déclarations du général Muhoozi, le gouvernement congolais a convoqué un diplomate ougandais afin d’obtenir des explications. Une démarche qui illustre la volonté de la RDC de défendre sa souveraineté face aux ingérences extérieures.

De son côté, l’armée ougandaise a cherché à minimiser la portée des propos du général Muhoozi. Son porte-parole a affirmé que ces déclarations n’engageaient pas officiellement l’État ougandais et que les relations entre les deux pays restaient solides.

Malgré ces assurances, cet épisode vient raviver les tensions historiques entre la RDC et l’Ouganda, rappelant que la coopération militaire entre les deux nations reste fragile et sujette à des frictions politiques.

Robyson Banza depuis Kasaï Oriental