La salle polyvalente « La concorde », construite par le fonds de profit des victimes de la Cour Pénale Internationale (CPl) dans le cadre de réparations collectives symboliques prévues dans les affaires Procureur vsThomas Lubanga et le Procureur C. Bosco Ntaganda devant la cour, a officiellement été remise lundi, 8 décembre 2025 à Tchomia dans la chefferie des Bahema Banywagi, territoire de Djugu (lturi).

La cérémonie de remise officielle a été présidée par Mme Jeanne Alasha, la conseillère du gouverneur en charge du Genre, de la Famille, Enfants et des Affaires Sociales.

Pour Mme Jeanne Alasha Bahemurwaki, cette salle polyvalente doit être un espace de dialogue, un outil de renforcement communautaire qui va permettre aux survivants d’organiser leur initiative de partager leurs expériences et de participer pleinement au développement de la province et aussi, à la prévention des conflits. Elle a remercié le travail abattu par le consortium AMAB-ODH.

De son côté, le chef de la chefferie des Bahema Banywagi, M. Yves Kahwa Panga Mandro, souhaite que cette salle unisse les communautés dans la recherche de la paix, et promet de garder ce bâtiment en bon père de la famille.

Plusieurs activités ont été organisées pour agrémenter la circonstance notamment, des danses folkloriques de différentes communautés à l’instar des communautés Hema, Alur et Lendu de Zumbe.

Plusieurs autorités politico-administrives de la communauté des Bahema Banywagi ont également pris part à cette grande cérémonie inaugurale de cette bâtisse.

Parlant au nom du consortium AMAB-ODH, Madame Béatrice, coordonnatrice de l’Association des Mamans Anti-Bwaki en sigle (AMAB), précise que
le projet est mis en œuvre dans la province de l’Ituri par le fonds au profit des victimes, par l’entremise de son partenaire d’exécution, le consortium AMAB-ODH, dans les localités de Rwampara, Tchomia, Katoto et Mahagi, dans le but de promouvoir la justice réparatrice, à contribuer à la restauration et la consolidation de la paix, ainsi qu’à encourager la réconciliation communautaire.

Le projet joue également un rôle essentiel dans la restauration de la dignité des victimes ex-enfants soldats, la reconnaissance des préjudices qu’elles ont subis, le renforcement de la cohésion sociale, et la prévention de la récurrence des crimes dans la province de l’Ituri.

Le coût global de la construction de cette salle polyvalente s’élève à cent vingt mille dollars américains (120.000 $), et la construction a duré faute de sécurité qui avait interrompu l’évolution des travaux de construction a un moment donné.

Joab Tibamwenda, depuis Kasenyi