Le championnat national de Ligue 1 en République Démocratique du Congo (RDC) s’apprête à faire son grand retour, malgré une situation sécuritaire délicate dans l’est du pays. L’annonce a été faite lors d’une réunion tripartite entre la fédération congolaise de football association (FECOFA), la ligue nationale de football (LINAFOOT) et plusieurs clubs, qui s’est tenue ce mardi à Kinshasa.

Au cours de cette rencontre, une commission composée de représentants des clubs a été mise en place pour élaborer le calendrier de la compétition. Cependant, des préoccupations persistent concernant la faisabilité du championnat, notamment en raison des tensions sécuritaires dans certaines régions de l’est de la RDC.

Le président du CONOR/FECOFA, Dieudonné Sambi, a affirmé que les équipes de l’est du pays sont d’accord pour reprendre le championnat.

« Les dispositions sont en cours de discussion pour voir dans quelle mesure elles peuvent se positionner dans un site ou un autre pour prendre part à la manche retour », a-t-il indiqué, tout en soulignant l’importance de trouver des solutions adaptées aux contraintes sécuritaires actuelles.

De son côté, Bosco Mwehu, président de la LINAFOOT, a rassuré les participants en précisant que « tous ces clubs de l’est font toujours partie de la LINAFOOT ». Il a expliqué que la reprise de la phase retour vise à respecter les ambitions sportives des équipes, malgré les défis sécuritaires.

Jean-Luc Kapend, secrétaire général du FC Saint-Éloi Lupopo, a insisté sur la nécessité de ne pas retarder la reprise du championnat :

« Nous ne voulons pas être piégés : aujourd’hui, on commence la phase retour et elle se termine sans organiser le play-off ou nous obliger à le redéfinir ».

Malgré les volontés de reprendre la compétition, la sécurité reste la principale inquiétude des clubs. Amadou Diaaby, président de VClub, a exprimé ses préoccupations concernant la situation dans l’est du pays :

« La position de VClub est de continuer le championnat. On a hâte de retrouver le terrain, mais il faut que la sécurité soit garantie ».

Le représentant de l’Étoile du Kivu, Joseph Bahati, a également soulevé des inquiétudes similaires en évoquant les tensions persistantes dans certaines provinces, ce qui complique les déplacements des équipes.

Le TP Mazembe, via son représentant Héritier Yindula, a souligné que

« par rapport à la situation actuelle, il n’est pas possible d’organiser cette phase retour ». Il a insisté sur le fait que la priorité doit être la sécurité des joueurs, avant même la reprise des compétitions.

Le retour du championnat national de Ligue 1 dépendra donc de la capacité des autorités à garantir la sécurité des équipes et de leurs déplacements. Les discussions se poursuivent, et les clubs espèrent une résolution rapide des préoccupations sécuritaires pour permettre le bon déroulement de la saison.

Les responsables de la LINAFOOT, la FECOFA et les clubs se montrent déterminés à reprendre les activités footballistiques, mais l’issue de cette reprise dépendra largement de l’évolution de la situation sécuritaire dans l’est de la RDC.

César Marcelo, depuis Lubumbashi