RDC : quel futur pour l’Assemblée Nationale sans l’opposition ? (Analyse)
Tout d’abord, la future Assemblée Nationale va fonctionner sans les élus du Parti du Peuple pour la Reconstruction et la Démocratie (PPRD) et du Front Commun pour le Congo(FCC), le parti et le regroupement politique chers à l’ancien Chef de l’Etat, Joseph Kabila ; de l’Engagement Citoyen pour le Développement(ECIDé) de Martin Fayulu, de l’Envol de Delly Sesanga, de l’Alliance pour la Renaissance du Congo(ARC) d’Olivier Kamitatu, du Rassemblement Congolais pour la Démocratie(RCD) d’Azarias Ruberwa… La liste est non exhaustive.
Ensuite, Il y a lieu de souligner que le PPRD et le FCC se sont déclarés non partants pour le processus électoral 2023/2024, selon le mot d’ordre venu de Kingakati et répercuté auprès de la « base » par le Secrétaire Permanent Ramazani Shadari pour le compte du parti et le Coordonnateur du comité de crise Raymond Tshibanda pour le regroupement politique.
Force est de constater, que récemment certains cadres de l’opposition ont transhumé l’Union Sacrée de la Nation, la nouvelle plateforme politique lancée par l’actuel Chef de l’Etat, Félix Tshilombo, il y a deux ans.
L’Ecidé (Engagement Citoyen pour le Développement) sera également absent de l’hémicycle du Palais du Peuple par respect pour la consigne donnée par Martin Fayulu, enjoignant les cadres et militants à ne se présenter à aucune élection.
Curieusement, présumé non candidat à la présidentielle, le précité a rétropédalé au tour du dernier moment, pour se présenter sur la ligne de départ pour la magistrature suprême, suscitant colère et démobilisation au sein de ses « troupes ». Peut-être comme l’Ensemble de Moïse Katumbi qui a autorisé à ses députés de sièger à l’hémicycle apporterait la voix de l’opposition.
Eu égard à cette observation, que peut-on attendre de l’assemblée nationale sans un camp de l’opposition pour bousculer la manière de gérer de la majorité ?
A cette interrogation, seuls la fragilité, la gabegie financière, le laxisme dans les exécutions des programmes adoptés prendraient le dessus, si l’indulgence, la compréhension des situations socio-économique, sécuritaire est d’autres sont atterrées.
Le parlement ferait mieux de déceler l’opposition afin de répondre aux attentes de la population.
Blaise Wathum