RDC : que retenir de l’apport de l’état de siège en Ituri ? (Tribune de Papy Kilongo)

La province de l’Ituri est l’une des jeunes sur les 26 que compte la RDC, après le démembrement des certaines provinces du pays dont la grande province orientale, composée des 5 territoires y compris l’actuelle ville de Bunia. La province de l’Ituri est parmi les territoires qui ne font exception soit des menaces ou d’activisme des groupes armés locaux et, ou étrangers.

Les Forces Armées de la République Démocratique du Congo(FARDC) avant et pendant l’état de siège assurent la protection, malgré les contraintes sécuritaires, de l’intégrité territoriale. Ensemble avec les autorités politico-militaires, ont su maintenir tant soit peu l’autorité de l’Etat sur une grande partie de la province. La sécurité qui jadis était chaotique, d’aucuns ne l’ignorent…

Sur le plan sécuritaire, l’état de siège n’a pas démérité

Depuis le 06 mai 2021, date de son entrée en vigueur en Ituri, Certes, la sécurité n’est pas complétement rétablie sur l’ensemble de cette province du Nord-Est de la RDC. Néanmoins, les efforts déployés des FARDC ont eu d’impacts sur presque toute l’étendue de la province.

Plusieurs grandes agglomérations autrefois occupées par des miliciens ont été récupérées par les éléments de la force loyale sous une haute protection jusqu’à ce jour, à l’instar des localités telles que : Nyakunde, Lipri, Nyangarayi et autres.

Luboya N’kashama Johnny, gouverneur militaire de l’Ituri pendant l’état de siège

Les FARDC assurent la libre circulation des personnes et de leurs biens sur l’ensemble de la province, nonobstant des cas isolés des tracasseries routières orchestrées par des éléments indisciplinés. Pendant l’état de siège, plusieurs personnes déplacées de guerre sont volontairement retournées après que les FARDC ont créé un climat de paix et de sérénité dans plusieurs entités qui d’autres fois, étaient en proie à l’insécurité.

Prenons les entités de Boga,Tchabi, Makayanga, Komanda, Sanduku, Kobu, Bambu où les activités sportives, culturelles, champêtres, commerciales ont repris normalement après plus d’une année de leur désertification.

Sur le plan infrastructurel, une empreinte incrustée dans les annales de l’Ituri

En ville de Bunia spécifiquement, les ituriens se souviendront des empreintes de l’état de siège en ce qui concerne la modernisation de la province notamment. Des réseaux routiers sont en bon état, bien qu’en terre battue. Les va-et-vient de Bunia-Aru, Bunia-Tchomia, Komanda-Mambasa, et entre d’autres entités, qui s’effectuent sans trop de dangers comme dans le passé.

En ville de Bunia toujours, plus ou moins 12 kilomètres des routes sont déjà asphaltés et 8 autres en chantier. C’est dans le cadre du projet initié par le Président de la République, mis en œuvre par le Lieutenant-Général Luboya N’kashama Johnny.

Sous l’œil vigilant du gouverneur militaire, un autre projet de Félix-Antoine Tshisekedi en Ituri vient de récemment de doter à la province, au moins trente et un (31) ouvrages, dont vingt et une (21) écoles et dix (10) centres de santé dans les territoires d’Irumu et de Mambasa. En ce sens, la province de l’Ituri est donc sacrée championne dans le Programme de Développement Local des 145 Territoires (PDL-145T) de la RDC.

Pour le Lieutenant Jules Ngongo, porte-parole de l’armée en Ituri, les FARDC demeurent à leur poste du devoir jusqu’au dernier retranchement des ennemis de la paix.

«[…] Ce travail a été exécuté avec fidélité, discipline et loyauté. Tout ceci, était possible grâce aux efforts des FARDC et autres services de sécurité sous le commendement et la bonne gouvernance du Lieutenant-Général Luboya N’kashama Johnny, qui n’a fait que matérialiser la volonté du Chef de l’Etat, Son Excellence Félix-Antoine Tshisekedi, commandant des Forces Armées et de la Police Nationale Congolaise (FARDC-PNC). Les mérites reviennent à toute la population de l’Ituri qui a compris, incarné la culture de paix, l’écoute de l’autre prêché par le gouverneur militaire. […]»

La province de l’Ituri a beaucoup bénéficié de cette période exceptionnelle de l’état de siège, plusieurs accords de paix ont été notamment signés, la culture de paix est encrée dans le chef des jeunes qui autrefois, terrorisaient la population.

Papy Kilongo

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