
RDC : nommé ministre de mine, Louis Watum Kabamba, cet homme qui parle le langage des mines
Dans les profondeurs des gisements comme dans les couloirs feutrés des ministères, Louis Watum Kabamba avance avec la même assurance : celle de ceux qui connaissent leur terrain. Diplômé en chimie industrielle à l’Université de Lubumbashi, il fait ses armes en 1991 dans les usines de Shituru à Likasi, là où le cuivre et le feu se mêlent au savoir-faire des métallurgistes.
Très vite, l’appel de l’ailleurs le conduit en Afrique du Sud, au sein du géant Anglo-American. Du charbon à la recherche et développement, il ne se contente pas d’appliquer les procédés : il en invente. Deux brevets métallurgiques porteront sa signature, preuve que chez Watum, l’innovation n’est pas un slogan, mais une habitude.
De Yatela au Mali à Kibali en Haut-Uélé, il enchaîne les défis. Piloter des mines d’or aux quatre coins du continent devient sa marque de fabrique. Et quand Ivanhoe Mines lui confie Kamoa Copper et Kipushi, il transforme une mine oubliée en vitrine mondiale. Kipushi, jadis endormie, retrouve vie, modernisée et sécurisée, offrant travail et dignité à une communauté qui n’y croyait plus.
Mais Louis Watum ne se limite pas aux machines et aux gisements : en 2020, à la tête de la Chambre des Mines de la RDC, il plaide pour un contenu local fort et une véritable transformation des minerais sur le sol congolais. Une vision : que la richesse du sous-sol devienne celle des Congolais.
Son passage à l’Industrie en 2024 le voit accélérer les Zones Économiques Spéciales et relancer d’anciennes unités industrielles. Désormais, le 7 août 2025, le voici de retour là où tout a commencé : Ministre national des Mines.
Trente années d’expertise pour un secteur stratégique, et un défi immense : que le cuivre, l’or et le cobalt ne soient plus seulement extraits, mais qu’ils écrivent enfin l’histoire d’une prospérité partagée.
Papy kilongo depuis Bunia
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