Dans un contexte sécuritaire tendu à l’Est de la République Démocratique du Congo (RDC), une déclaration forte du général Eddy Kapend, commandant de la 22ᵉ région militaire, fait réagir l’opinion nationale. En marge d’une rencontre sécuritaire ce mercredi à Lubumbashi, l’officier supérieur a affirmé que:

« Les M23 peuvent prendre partout, mais tant qu’ils n’ont pas encore pris le Grand Katanga, le pays vivra », une phrase qui suscite à la fois débats et inquiétudes.

Selon lui, la stabilité du Grand Katanga représente un pilier stratégique majeur pour la survie politique, économique et militaire du pays. Cette région, considérée comme l’un des moteurs économiques de la RDC, demeure un point sensible dont la préservation est essentielle, estime-t-il.

Ces propos interviennent alors que les rebelles du M23 continuent d’étendre leur contrôle dans certaines zones du Nord-Kivu, malgré les condamnations répétées du gouvernement congolais et de la communauté internationale. L’entrée du mouvement armé dans certaines localités sans combats a ravivé les inquiétudes sur la capacité de l’armée à contenir l’avancée rebelle.

Le général Kapend a toutefois assuré que les FARDC restent déterminées à défendre l’intégrité territoriale du pays, et que les dispositifs militaires dans le Grand Katanga sont renforcés pour prévenir toute éventuelle incursion. Il a appelé la population au calme, soulignant que la situation reste sous contrôle.

Cette déclaration, qui se veut rassurante, alimente néanmoins les discussions sur la gravité de la crise sécuritaire à l’Est et sur les priorités stratégiques du commandement militaire. Plusieurs observateurs estiment qu’elle reflète l’importance capitale du Sud-Est dans l’équilibre global du pays.

César Marcelo, depuis Lubumbashi