RDC : «les armes ne finiront pas les hostilités en Ituri» Lt Gén. Luboya propose deux panacées aux ituriens pour taire l’insécurité

Le gouverneur militaire de l’Ituri pendant l’état de siège, est convaincu que les armes seules ne finiront pas l’insécurité dans la province de l’Ituri à l’Est de la République Démocratique du Congo (RDC).

Par «les armes», le patron de l’exécutif provincial fait allusion à la traque des éléments des milices locales par les Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC).

Lors d’un point de presse tenu jeudi 03 octobre 2024 à Bunia, le Lieutenant Général Luboya N’kashama Johnny, a proposé deux mécanismes fondamentaux pour que la paix se pérennise en province de l’Ituri. Pour ce Général, le pardon et la réconciliation sont deux panacées indispensables que la population iturienne doit cultiver pour une paix durable.

«Même le jour où je quitterai l’Ituri pour rentrer à l’état-major général, retenez ça : «le pardon et la réconciliation». Vous devez tous vivre ensemble. Les armes ne peuvent pas terminer cette guerre. L’Etat ne pourra pas mettre un militaire devant chaque iturien, prenons conscience, il n’y a pas d’autre voie.» a-t-il dit le gouverneur militaire de l’Ituri.

Qu’en est-il alors des opérations militaires ?

Pour le commandant des opérations militaires en Ituri, les armes pourront être utilisées contre les indociles aux processus de paix. À l’entendre parler, ce haut officier des FARDC a l’air embarrassé à l’idée de neutraliser un congolais, fils ituriens dans sa propre province juste faute de son dévoiement insurrectionnel.

«Nous avons les armes et tous les moyens pour mener cette guerre…Mais jusqu’à quand continuerons-nous à neutraliser nos frères et sœurs ituriens insurgés, qui peuvent prendre conscience paisiblement et faire la paix durable pour le bien de tous ? » s’est-il interrogé Luboya.

Et l’attitude des ituriens alors ?

Tous les groupes armés locaux de l’Ituri sont seuls soutenus par une communauté qu’ils disent protéger contre un autre groupe armé qui bénéficie aussi de la confiance d’une autre communauté. Les futilités et intérêts individuels couverts de la haine et des conflits d’il y a des décennies, sont les soubassements des attaques et représailles entre groupes armées locaux qui finissent par déverser la colère à la population civile qui en meurt innocemment.

Oui, le pardon et la réconciliation sont les prix à payer pour la paix durable en province de l’Ituri. C’est alors que la fréquentation entre communautés, la coexistence seront possibles. Est-ce impossible ? Non ! La population iturienne est plus forte que ça…

Papy Kilongo

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Un commentaire

  1. Ce qui est dit est vrai, malheureusement pas franc. Quand les uns se voient traqués avec ces armes là dont on parle; mais pour d’autres il faut parler de pardon et de réconciliation, pensez-vous que ça va vraiment marcher ? La Bible nous dit : il ne faut pas priver votre enfant de fouets quand il le faut. L’état de siège est un régime spécial décrété avec mission spéciale de dissuasion pour imposer la paix svp. C’est après que viendra le moment de pourparlers et
    de conseils. Le fait de continuer dans les verbiages voilà où nous en sommes aujourd’hui ! Une mission de 30 jours totalise aujourd’hui plus de 3 ans donc plus de 1.200 jours ! Si nous avons encore un peu d’humanisme en nous, Notre conscience doit nous interpeller en tout cas.