L’assemblée nationale a publié ce lundi 10 novembre la liste des candidats pour les postes de président et de rapporteur adjoint, restés vacants suite à la démission de leurs précédents titulaires.

Selon un communiqué de Jacques Djoli, rapporteur de la chambre basse, Aimé Boji Sangara, ancien ministre du Budget et député de Walungu, est le seul candidat pour la présidence. Ce poste, attribué à la majorité parlementaire, semble donc en bonne voie pour lui.

Du côté de l’opposition, Clotilde Mutita, membre du parti Ensemble pour la République et élue de Lubumbashi (Haut-Katanga), se porte candidate au poste de rapporteur adjoint.

Plusieurs candidatures pour le rôle de rapporteur adjoint ont toutefois été rejetées, notamment celles de Christelle Vuanga et du député Gratien Iracan, élu de Bunia (Ituri). Ce dernier a exprimé son mécontentement, dénonçant un manque de consensus dans la répartition des postes et une atteinte aux droits parlementaires.

Sur son compte X, Gratien Iracan a déclaré :

« On assiste à une sérieuse atteinte aux règles parlementaires : une commission technique non réglementaire s’est arrogé le droit d’écarter des candidats pour le poste de rapporteur adjoint, adoptant un vote pour un unique nom, en totale violation de la décision du Bureau du 4 novembre 2025 et de l’article 28 du Règlement intérieur. Selon la loi n°07/008 du 4 décembre 2007 sur le statut de l’opposition, celle-ci demeure non structurée, sans règlement intérieur ni porte-parole. Personne ne peut donc agir en son nom. L’arrêt R.Const 1453/163/164 du 15 janvier 2021 rappelle que le mandat du député est libre, général et non révocable. En 2024, deux candidats de l’opposition avaient déjà concouru librement pour le même poste. La jurisprudence doit donc être appliquée. »

Si élus, Aimé Boji Sangara et Clotilde Mutita remplaceront Vital Kamerhe et Dominique Munongo Inamizi, tous deux démissionnaires suite à des pétitions.

César Marcelo depuis Lubumbashi